Ramallah, le 22 avril 2020, WAFA- Malak Al-Ghaleith, du camp de réfugiés de Jalazone au nord de Ramallah, avait 14 ans quand elle a été arrêtée, mais l’occupation farouche l’a transférée à la prison israélienne ‘Hasharon’ où elle a été placée dans la section des prisonnières adultes.
Le 20 mai 2017, Malak Al-Ghaleith, une bonne écolière portant son sac à dos, a été arrêtée sur le poste de contrôle militaire de Qalandia au nord de Jérusalem occupée.
Ce jour-là, les soldats d’occupation israéliens avaient agressé violemment Al-Ghaleith, ont pulvérisé du poivre sur la petite fille, ils l’ont enchainée et l’ont traînée à l’autre côté du poste de contrôle où ils avaient continué de l’agresser et de l‘insulter.
La petite fille a été soumise à un dur interrogatoire, sans manger ni boire, elle a été insultée, privée d’utiliser les toilettes pendant deux jours, puis elle été obligée de signer un papier écrit en hébreu.
La cellule des prisonnières mineures était surpeuplée, donc Malak Al-Ghaleith a été placée en cellule des prisonnières adultes, où elle a rencontré la prisonnière Yasmine Sha’aban qui l’a aidée et l’a nourrie.
‘Je ne pensais qu’à maman quand je suis arrivée à la prison, j’avais peur qu’elle se soucis de moi ou qu’elle pleure quand elle découvre que j’étais arrêtée, ça m’inquiétait beaucoup’, a dit Malak .
Le lendemain, la fille s’est réveillée à 6 heures du matin, pensant qu’elle était en retard pour l’école, cependant elle s’est trouvée entourée par les geôliers qui vérifiaient le nombre des prisonnières.
Malak Al-Ghaleith a été placée ultérieurement, à la section des prisonnières mineures, après une grève de la faim entamée par les prisonnières adultes en protestation contre la surpopulation dans la section.
La petite fille aimait beaucoup les prisonnières, particulièrement les deux prisonnières Amal Kabha et Israa Jaabis, elle les appelait ‘tante’.
Elle était très proche de la prisonnière Israa Jaabis, condamnée à 11 ans de prison et souffre de brûlures qui lui ont été infligées lors de son arrestation.
‘Ma tante Israa souffrait beaucoup des douleurs de brûlures, mais elle ne voulait pas montrer ses faiblesses aux autres prisonnières, elle est forte malgré sa souffrance cachée’, a dit Malak Al-Ghaleith.
Elle a ajouté : ‘ Jaabis faisait du théâtre et des activités dans la prison pour nous amuser, elle travaillait comme clown dans les écoles à Jérusalem pour amuser les enfants’.
« J’ai vu sa photo avant ses brûlures, elle était très belle. Mais, j’ai pleuré quand elle m’a dit que les médecins et les geôliers israéliens se moquaient d‘elle quand elle a été hospitalisée et ils lui ont dit que vous êtes un pitre et maintenant elle est devenue un vrai pitre, mais cela ne l‘attriste pas, juste son fils Mu‘tasim, lui manque.
« Chaque fois qu’Israa a le manque de son fils, elle m‘appelle parce que j‘avais son âge », a ajouté Malak.
Malgré ses douleurs des brulures dans ses mains et son corps, Israa tente toujours d’occuper son temps et faire la joie aux prisonnières-enfants.
Israa essayait souvent de tenir les stylos de couleurs et de dessiner sur les visages des filles, parfois elle pouvait le faire, mais dans de nombreux cas, la douleur causée par les brûlures empêchait l‘achèvement de la tâche.
Celle qui était proche de Malak, était Malk Sulaiman, de la ville de Beit Safafa, purgeant une peine de 9 ans de prison, qui lui ressemblait en tout, "Nous avons dormi en nous tenant par la main", a dit Malak.
Les prisonnières les plus âgées essayaient toujours de ne pas effrayer Malak, en tant que le plus petite parmi les prisonnières, qui subissent des mesures dures, telles que l’isolement, l’incursion des cellules et d’autres.
Le 29 décembre 2017, était la date de la libération de Malak apres 8 mois d’emprisonnement et avant sa sortie, elle a fait ses adieux à toutes les prisonnières mais n‘a pas trouvé son amie Malk et après l‘avoir trouvée portant l’image de sa mère, elle lui a parlé en pleurant, lui disant qu‘elle était triste parce qu‘elle laissera son amie seule.
« La prisonnière Norhan Awad, du camp de réfugiés ‘Qalandiya’ au nord de Jérusalem occupée qui purge une peine de 13 ans de prison, m’a donné son chemisier et m’a demandé de rendre visite à sa mère, de l‘embrasser et de lui donner le chemisier, a ajouté Malak.
Malak a 18 ans, elle est prête d’obtenir le diplome du Tawjihi, planifie d’étudier le droit dans l’université de Birzeit pour être avocate et de défendre les prisonniers Palestiniens dans les geôles israéliennes
N.S / H.A/F.N