Ramallah, le 2 février 2020, WAFA- Par Bilal Kiswani

 Traduit par Khalil Rabaa

Jérusalem … La seule capitale occupée au monde, la cause centrale dans la politique palestinienne et le cœur du conflit. Jérusalem est la capitale éternelle de l’Etat de Palestine, il n’y aura ni stabilité ni paix sans elle. Jérusalem la ville occupée par Israël depuis 1967.

Démolitions de bâtiments 1967-2019

Les autorités d‘occupation ont classé quatre types de démolitions de maisons :

1. Démolition militaire : démolition de maisons par l‘armée d‘occupation israélienne pour des raisons militaires (sous prétexte de protéger les soldats et les colonies).

   2. Démolition punitive : La démolition des maisons de familles palestiniennes par l‘armée d‘occupation israélienne sous prétexte que leurs fils ont mené des opérations militaires contre des Israéliens. Article (33) de la Conventions de Genève : Il n‘est pas permis de punir une personne protégée pour un crime qu‘il n‘a pas personnellement commis ; par conséquent, la « démolition punitive » est contraire au statut de ce traité et à l‘article (50) des décisions du « Règlement de La Haye ».

2. 3. Démolition administrative : C‘est la plus courante, et cette décision est mise en œuvre sous prétexte de l’absence de permis de construction.

3. Démolition judiciaire : une décision du tribunal des affaires locales, le tribunal central et la Cour suprême.

Logements détruits et nombre de personnes touchées dans le gouvernorat de Jérusalem, 1967-2018

Violations de l‘occupation et de ses colons

En 2000 Ariel Sharon a pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa sous une haute protection des forces spéciales israéliennes, plus de 2000 soldats israéliens ont sécurisé l’invasion d’Ariel Sharon, cela a causé l’intifada Al-Aqsa  lancée le 28 septembre 2000, en protestation de l’invasion de Sharon. Des milliers de Palestiniens sont tombés en martyre durant l’intifada Al-Aqsa.

En 2002, dans le cadre de la politique d‘occupation visant à séparer la ville sainte, le mur de séparation a été établi autour de Jérusalem, séparant 200 000 Palestiniens et l‘occupation a retiré des milliers de cartes d‘identités des habitants de Jérusalem.

340 prisonniers de la ville occupée de Jérusalem sont détenus dans les prisons israéliennes y compris 41 prisonniers condamnés à la perpétuité ou plus.

Résolutions internationales sur Jérusalem

Le conseil de sécurité, L‘Organisation des Nations unies pour l‘éducation, la science et la culture l’UNESCO et l’assemblée générale des Nations Unis ont adopté plusieurs résolutions en faveurs de Jérusalem y compris :

1. La résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le 23 décembre 2016. « Exige d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».
2. La résolution 71/96 résolution adoptée par l‘Assemblée générale le 6 décembre 2016. Applicabilité de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, du 12 août 1949, au territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et aux autres territoires arabes occupés.
3. La résolution 25/200, demande à Israël, puissance occupante, de permettre la restauration du statu quo historique qui a prévalu jusqu‘en septembre 2000, en vertu duquel le Département jordanien du Waqf (Fondation religieuse) exerçait une autorité exclusive sur la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, et son mandat s‘étendait à toutes les affaires relatives à l‘administration sans entrave de la mosquée Al-Aqsa / Al-Haram Al-Sharif, y compris l‘entretien, la restauration et la réglementation de l‘accès.
4. La résolution 70/98 de l’UNESCO adoptée le 22 mai 2015 et regrette profondément qu‘‘Israël ne met pas en œuvre les précédentes résolutions de l‘UNESCO concernant Jérusalem.
5. La résolution 69/90 de l’assemblée général des Nations Unis adoptée le 12 mai 2014, souligne la nécessité urgente de mettre fin complètement à l‘occupation israélienne qui a commencé en 1967. Dénonce les politiques et pratiques qu‘Israël poursuit, violant les droits de l‘homme du peuple palestinien. Condamne toutes les activités illégales de colonisation israélienne, la construction du mur et l’utilisation de la force militaire contre la population civile.
6. La résolution 192 de l‘UNESCO adoptée le 13 janvier 2014 dénonce le fait qu‘Israël n‘a pas arrêté les travaux de fouilles qu‘il poursuit toujours dans la ville de Jérusalem-Est. Condamne les mesures et les pratiques unilatérales israéliennes en cours et les incursions de colons à Jérusalem-Est. 

Les colonies israéliennes à Jérusalem occupée

38 colonies israéliennes ont été construites dans la parties Est de la ville occupée, plus de 344189 habitent dans les colonies qui estropiaient le caractère historique démographique et démographique de la ville sainte.

L‘UNESCO et Jérusalem

En 1996, l‘UNESCO a adopté une décision dans laquelle l‘UNESCO a déclaré que Jérusalem est inscrite sur la liste du patrimoine mondial menacé du péril.

En 2003, l‘UNESCO a décidé d‘envoyer une mission technique à Jérusalem pour évaluer le statut de la vieille ville en marge des fouilles israéliennes.

En 2010, l‘UNESCO, a exprimé sa vive préoccupation concernant les fouilles israéliennes en cours sur les anciens bâtiments d‘Al Aqsa, affirmant que cela contredît les décisions de l‘UNESCO, des Nations unies et du Conseil de sécurité.

En 2016, l‘UNESCO a inscrit 55 sites du patrimoine mondial sur la liste des sites menacés, y compris la vieille ville de Jérusalem occupée et ses murs, ce qui a proviqué la colère et la condamnation israéliennes. Dans la même année l‘UNESCO a adopté une décision qui nie le lien religieux des Juifs à la mosquée Al-Aqsa.

En 2017 le Conseil exécutif de l’UNESCO a voté  une résolution confirmant que Jérusalem est occupée par Israël rejetant la souveraineté d’Israël sur la ville, ce qui a mis en colère Israël et l’a poussé à se retirer de l’UNESCO.

Les institutions fermées par l‘occupation à Jérusalem de 1967 à 2019

Les autorités de l’occupation israéliennes ont fermé plus de 60 institutions dans la ville de Jérusalem depuis 1967 jusqu’à aujourd’hui, y compris la télévision  Palestinienne et le bureau de l’éducation palestinienne et des différents institutions culturelles dans la ville.   

Les check-points israéliens séparant la ville de Jérusalem

Huit check-points israéliens ont été installés par les autorités israéliennes, dans le but de séparer la ville occupée de Jérusalem.

Les check-points ne permettent pas aux Palestiniens qui n’ont pas des cartes identités de Jérusalem ou des permis d’enter dans la ville sainte.

K.R/F.N