New York, le 31 décembre 2018, WAFA- Une enquête approfondie menée par le journal américain ‘New York Times’ a révélé que les forces militaires israéliennes ont délibérément tiré le feu sur l’ambulancière palestinienne, Razan Najjar pendant les grandes manifestations dans la bande de Gaza au cours des derniers mois, en protestation contre le transfert de l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem.

Le journal a mentionné dans son enquête que le premier mai dernier, un soldat israélien a ouvert le feu sur l’ambulancière Razan Najjar qui s’est portée volontaire pour traiter les blessés pendant les manifestations et l’a tuée tandis que les responsables israéliens ont alors prétendu que les soldats utilisaient des tirs réels en dernier recours, mais l‘enquête qu‘il a menée a montré le contraire.

Le journal a clarifié qu’il avait analysé des milliers d‘images et de séquences vidéo, avait bloqué le moment mortel avec un modèle en trois dimensions de la protestation, a mené des interviews avec plus de 30 témoins et de dirigeants israéliens afin de révéler la façon du meurtre de Razan.

 Le journal a expliqué que l‘armée israélienne avait insisté sur le fait que le coup fatal à 18h30 avait ciblé un manifestant qui portait une chemise jaune en alléguant qu’il a jeté des pierres et a retiré les fils de fer barbelés situés à environ 40 mètres de la barrière frontalière à Gaza.

Les enquêtes du journal ont dévoilé que parmi le nombre de garçons et d‘hommes portant des chemises jaunes ce jour-là, il n‘y en avait qu‘un seul près de la zone de l‘incendie et en analysant des séquences vidéo, cette personne se trouvant à 120 mètres de la clôture et qui ne semblait pas protester violemment et se trouvait derrière un certain nombre de passants et  d‘ambulanciers qui portaient des vestes blanches.

Des experts ont clarifié que la balle lancée par les israéliens, comme une roche qui frappe plus de cibles en même temps, et c’est ce qui s’est passé dans le cas de Razan puisque la balle israélienne a blessé un ambulancier et tué un autre.

Le journal a souligné que malgré les allégations d’Israël que le meurtre de Razan n’était pas délibéré, mais, l’enquête menée par le journal a montré que le tir de feu sur elle était au mieux impitoyable en le considérant d’un crime de guerre dont Israël n‘a pas encore été puni.

Le journal a noté qu’entre 60 et 70 manifestants de Gaza ont été tués ‘accidentellement’ jusqu’en août selon les allégations israéliennes.

H.A/F.N