Ramallah, le 15 octobre 2020, WAFA- Maher Al-Akharas, le détenu administratif dans les geôles israéliennes, poursuit sa grève ouverte de la faim pour le 81ème jour consécutif, en protestation contre sa détention administrative, une procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir une personne pour une période de 6 mois maximum, renouvelable de manière indéfinie, sans inculpation ni procès.
Après 81 jours de sa grève, Al-Akharas souffre des conditions de santé très graves à la lumière de l’intransigeance de l’occupation de répondre à sa revendication de mettre fin à sa détention administrative.
Avant-hier, plus de 30 prisonniers palestiniens dans la geôle israélienne d’Ofer ont entamé une grève ouverte de la faim, en solidarité avec le détenu Al-Akharas, ce qui a entraîné à l’isolement de trois d’entre comme type de punition.
Le 12 octobre, la Cour suprême israélienne avait recommandé la libération du prisonnier Al-Akharas, mais il a décidé de rejeter cette promesse et a confirmé à poursuivre sa grève de la faim jusqu'à sa libération immédiate.
Le 23 septembre, la Cour suprême de l'occupation a rendu une décision de geler sa détention administrative et, par conséquent, le prisonnier Al-Akharas et les institutions de défense des droits de l'homme ont estimé que l'ordonnance de gel n'était rien d'autre qu'une ruse et une tentative pour contourner la grève et ne signifiait pas la fin de sa détention administrative.
Le prisonnier Al-Akharas, âgé de 49 ans, originaire du sud de Jénine, en Cisjordanie, entame une grève de la faim illimitée depuis le 27 juillet 2020, en protestation de sa détention administrative, il est confronté actuellement à de graves problèmes de santé.
Al-Akharas a été arrêté à plusieurs reprises : la première en 1989, la seconde en 2004, puis il a été de nouveau arrêté en 2009 et 2018.
Le prisonnier est père de six enfants, dont une fille de 6 ans, il travaillait dans l'agriculture avant son arrestation, il souffre d'hypertension, depuis sa détention en 2018.
L'occupation l'avait de nouveau arrêté le 27 juillet dernier et transféré en détention administrative pour une période de quatre mois, ce qui a été confirmé plus tard.
Le prisonnier Al-Akharas avait dit dans son message de l’hôpital israélien Kabalan où il confronte à des conditions de santé très graves : « Ma grève est une annonce de l'état déplorable des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes, et une défense pour chaque prisonnier palestinien, et pour mon peuple qui souffre de l'occupation, et ma victoire dans cette grève est une victoire pour les prisonniers et mon peuple palestinien. »
Il a ajouté : « Soit je retourne victorieux à mon peuple, soit un martyr, et ma mort sera dû aux autorités d’occupation, pas moi, parce qu’elles contrôlent la libération et l’arrestation. »
H.A