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Accueil Les Prisonniers 20/October/2020 10:06 AM

Pour la liberté digne, Al-Akharas poursuit 86 jours de sa grève ouverte de faim  

Pour la liberté digne, Al-Akharas poursuit 86 jours de sa grève ouverte de faim  

 

Ramallah, le 20 octobre 2020, WAFA- Le détenu palestinien dans les prisons israéliennes Maher al-Akharas (49 ans) entame aujourd'hui sa 86ème journée de grève de la faim pour protester contre sa détention sans inculpation ni procès.

Le conseiller de média auprès de la commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers, Hassan Abed Rabbo, a indiqué que l'état de santé du prisonnier Al-Akhras est très critique et souffre d'un état de fatigue intense ainsi qu'il est incapable de bouger.

Abed Rabbo a appelé les institutions des droits de l'homme et le Comité international de la Croix-Rouge à faire pression sur les autorités israéliennes pour mettre fin à sa détention administrative, tout en tenant les autorités de l'occupation pleinement responsables de sa vie.

Le prisonnier Al-Akharas souffre de fatigue intense, de douleurs dans les articulations, l'abdomen et l'estomac, et un mal permanent dans la tête, en plus d'une perte de poids sévère, d'un état de déséquilibre, d'une incapacité à bouger et d'une perte de beaucoup de liquides et de sel, son sens de l'ouïe et de la parole ont été également affectés.

Il y a des craintes que cela puisse affecter les fonctions des organes vitaux de son corps, tels que les reins, le foie et le cœur, et ainsi sa vie sera soudainement en danger à tout moment, et l'administration de l'hôpital peut recourir à l'alimentation forcée sous prétexte d'une intervention d'urgence pour préserver sa vie.

Al-Akharas a entamé sa grève de la faim après avoir été arrêté et placé en détention administrative fin juillet, sachant que la détention administrative est une politique israélienne qui lui permet de détenir des Palestiniens sans porter plainte, parfois pendant des mois à la fois avec de multiples prolongations.

Le 12 octobre, la Cour suprême israélienne avait recommandé la libération du prisonnier Al-Akharas, mais elle a décidé de rejeter cette promesse alors il a confirmé à poursuivre sa grève de la faim jusqu'à sa libération immédiate.

Le 23 septembre, la Cour suprême de l'occupation a rendu une décision de geler sa détention administrative et, par conséquent, le prisonnier Al-Akharas et les institutions de défense des droits de l'homme ont estimé que l'ordonnance de gel n'était rien d'autre qu'une ruse et une tentative pour contourner la grève et ne signifiait pas la fin de sa détention administrative.

Le prisonnier Al-Akharas, originaire du sud de Jénine, en Cisjordanie, entame une grève de la faim illimitée depuis le 27 juillet 2020, en protestation de sa détention administrative, il est confronté actuellement à de graves problèmes de santé.

Al-Akharas a été arrêté à plusieurs reprises : la première en 1989, la seconde en 2004, puis il a été de nouveau arrêté en 2009 et 2018.

Le prisonnier est père de six enfants, dont une fille de 6 ans, il travaillait dans l'agriculture avant son arrestation, il souffre d'hypertension, depuis sa détention en 2018.

L'occupation l'avait de nouveau arrêté le 27 juillet dernier et transféré en détention administrative pour une période de quatre mois, ce qui a été confirmé plus tard.

Le prisonnier Al-Akharas avait dit dans son message de l’hôpital israélien Kabalan où il confronte des conditions de santé très graves : « Ma grève est une annonce de l'état déplorable des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes, et une défense pour chaque prisonnier palestinien, et pour mon peuple qui souffre de l'occupation, et ma victoire dans cette grève est une victoire pour les prisonniers et mon peuple palestinien. »

Il a ajouté : « Soit je retourne victorieux à mon peuple, soit un martyr, et ma mort sera dû aux autorités d’occupation, pas moi, parce qu’elles contrôlent la libération et l’arrestation. »

Il y a environ 350 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans le cadre de la soi-disant détention administrative, une politique qui permet aux autorités israéliennes de détenir des Palestiniens sans porter plainte contre eux ni leur permettre d'être jugés.

Les groupes de défense des droits de l'homme affirment que la détention administrative viole le droit à une procédure régulière, puisque les preuves sont cachées au prisonnier alors qu'il est détenu pendant de longues périodes sans être inculpé, jugé ou condamné.

R.N

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