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Accueil Les Prisonniers 22/October/2020 11:40 AM

Al-Akharas, 88 jours de sa grève de la faim

Al-Akharas, 88 jours de sa grève de la faim

Ramallah, le 22 octobre 2020, WAFA- Le détenu palestinien dans les prisons israéliennes Maher al-Akharas entame aujourd'hui sa 88ème journée de grève de la faim pour protester contre sa détention sans inculpation ni procès, selon la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers.

Al-Akharas a entamé sa grève de la faim après avoir été arrêté et placé en détention administrative fin juillet. La détention administrative est une politique israélienne qui lui permet de détenir des Palestiniens sans porter plainte, parfois pendant des mois à la fois avec de multiples prolongations.

Le prisonnier Al-Akharas souffre de fatigue intense, de douleurs dans les articulations, l'abdomen et l'estomac, et un mal permanent dans la tête, en plus d'une perte de poids sévère, d'un état de déséquilibre, d'une incapacité à bouger et d'une perte de beaucoup de liquides et de sel, son sens de l'ouïe et de la parole ont été également affectés.

Il y a des craintes que cela puisse affecter les fonctions des organes vitaux de son corps, tels que les reins, le foie et le cœur, et ainsi sa vie sera soudainement en danger à tout moment, et l'administration de l'hôpital peut recourir à l'alimentation forcée sous prétexte d'une intervention d'urgence pour préserver sa vie.

La Commission a déclaré qu'al-Akharas, se trouve au centre médical 'Kaplan' à Rehovot, où il est hospitalisé pour une grave détérioration de sa santé à la suite de sa grève de la faim de 88 jours à la lumière de l’intransigeance de l’occupation de répondre à sa revendication de mettre fin à sa détention administrative.

A savoir que le parquet de l'occupation a proposé oralement au prisonnier Al-Akharas de le transférer à l'hôpital Al-Maqasid de Jérusalem, et que sa détention administrative ne serait pas renouvelée après la fin de l'ordonnance actuelle et sa libération sera le 26 novembre 2020, ce que le prisonnier a rejeté et a confirmé la poursuite de sa grève.

Le 12 octobre, la Cour suprême israélienne avait recommandé la libération du prisonnier Al-Akharas, mais il a décidé de rejeter cette promesse et a confirmé à poursuivre sa grève de la faim jusqu'à sa libération immédiate.

Le 23 septembre, la Cour suprême de l'occupation a rendu une décision de geler sa détention administrative et, par conséquent, le prisonnier Al-Akharas et les institutions de défense des droits de l'homme ont estimé que l'ordonnance de gel n'était rien d'autre qu'une ruse et une tentative pour contourner la grève et ne signifiait pas la fin de sa détention administrative.

Le prisonnier Al-Akharas, âgé de 49 ans, originaire du sud de Jénine, en Cisjordanie, entame une grève de la faim illimitée depuis le 27 juillet 2020, en protestation de sa détention administrative, il est confronté actuellement à de graves problèmes de santé.

Il est un père de six enfants, dont une fille de 6 ans, travaillait dans l'agriculture avant son arrestation, il souffre d'hypertension, depuis sa détention en 2018.

L'occupation l'avait de nouveau arrêté le 27 juillet dernier et transféré en détention administrative pour une période de quatre mois, ce qui a été confirmé plus tard.

Il y a environ 350 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans le cadre de la soi-disant détention administrative, une politique qui permet aux autorités israéliennes de détenir des Palestiniens sans porter plainte contre eux ni leur permettre d'être jugés.

R.N

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