Par sallah Atmizi

Hébron, le 24 octobre 2020, WAFA- Des dizaines d'oliviers, vieux de quelque 2 400 ans, subsistent dans la région archéologique de Tel Rumeida au centre d'Hébron confirment le droit du peuple palestinien à cette terre que l’occupation et ses colons tentent de piller et de judaïser, alors ils volent ses olives, brûlent les oliviers et empêchent leurs propriétaires de récolter et de prendre soin de leurs culture.

 « Tell Rumeida, tout comme Al-Haram Al-Ibrahimi, est une histoire de fermeté et de souvenirs d'enfance, et ses arbres ont des bénédictions et une bonté abondante», c'est ainsi que le vieux Muhammad Sadiq Qunibi de Tel Rumeida décrit sa terre.

 Il dit: «L'occupation essaie depuis longtemps de prendre le contrôle de cette colline qu'Abraham, Jacob et d'autres prophètes habitaient, elle essaie de nous expulser par la force, mais nous nous y accrochons et nous ne la quitterons pas ».
Qunibi attend que les autorités d'occupation lui permettent de continuer à récolter des olives sur ses trois dunums et demi de terre, plantés de quarante oliviers, âgés de 2400 ans.

 Il  explique que la saison des olives a de l'importance dans sa vie, car elle évoque les souvenirs de son enfance, avant que l'occupation, ne vient harceler leur vie, la région était remplie de cris, de sons d'enfants, d'odeur de thé et de nourriture préparée parmi les oliviers

"L'olivier est un arbre sacré, il représente nos racines, notre patrimoine et notre histoire, et nous ne le négligerons pas, mais  l'occupation et ses colons continuent de nous provoquer jour et nuit. Ils  nous poursuivent dans nos terres, volent nos olives, brûlent nos arbres et nous attaquent afin de s’emparer de force de nos terres. »

Imad Abu Shamsiyeh, un habitant de Tal Rumeida, et militant du rassemblement de défenseurs des droits humains, est considéré comme le gardien des terres et des propriétés des citoyens. Comme il le fait habituellement, tous les matins, il prend sa caméra et fait le tour de la région et surveille les violations israéliennes. IL aide les citoyens à prendre soin de leurs terres, et les aide dans leur récolte d'olives, c’est un témoin des crimes de l'occupation dans cette zone que l'occupation cherche à saisir afin d'étendre la colonie de «Ramat Yishai», qui a été établie sur ses terres il y a quatre décennies. Sa présence dans la région gêne les forces d'occupation, qui l'ont arrêté plus d'une fois et menacé sa famille de mort et d'arrestation.

Umm Tamer, qui vit à Tel Rumeida, est également aux prises avec l'occupation pour survivre dans cette région, d'autant plus qu'elle est veuve sans soutien de famille, attendant une date pour être autorisée à cueillir ses olives, ce qui a été interdit par l'occupation sous prétexte de fêtes juives.

Umm Tamer exprime ses craintes dans cette saison de la recolte des olives et des  attaques de colons en l'absence des militants solidaires étrangers qui la soutenaient dans la cueillette des olives et lui procuraient une sorte de sécurité et de protection.

La région de Tel Rumeida, qui est densément peuplée de postes de contrôle militaires à ses entrées et dans ses quartiers, est sous le contrôle de l'occupation israélienne. Des dizaines de colons s'y sont installés de force, et n'ont jamais hésité à terroriser, saboter et poursuivre les Palestiniens qui sont enracinés dans leur terre.

L'occupation vise à resserrer la vie des agriculteurs et les empêche de récolter les fruits de leurs arbres, ou de cultiver et de prendre soin de leurs terres, en particulier dans la zone archéologique de Tel Rumeida. Il s'agit de les forcer à quitter leurs terres afin de les annexer au profit des avant-postes construits sur les terres des citoyens, proches de la colonie de Kiryat Arba et près de la mosquée Ibrahimi.

F.N