Jénine, le 23 avril 2025, WAFA- Le détenu palestinien Izzat Mohamed Turkman « Ghawadreh », âgé de 46 ans et originaire du village de Bir al-Basha au sud de Jénine, entame ce mercredi sa 23e année consécutive dans les prisons de l’occupation israélienne.
Selon Montaser Sammour, directeur du Club des prisonniers à Jénine, Turkman avait été arrêté en 2003 alors qu’il recevait des soins dans un hôpital de la ville, à la suite d’une blessure par balles réelles.
Il a ensuite été soumis à un interrogatoire long et brutal, à l’issue duquel il a été condamné à deux peines de réclusion à perpétuité ainsi qu’à 35 années de prison supplémentaire.
Malgré les années de détention, Turkman a poursuivi son parcours éducatif derrière les barreaux et a réussi à obtenir une licence universitaire.
Depuis des décennies, des milliers de Palestiniens ont été arrêtés et emprisonnés par Israël, souvent dans le cadre de l’occupation militaire en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza.
En avril 2025, on estime à plus de 9 000 le nombre de prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.
Parmi eux : Plus de 200 enfants (certains âgés de moins de 16 ans), plus de 80 femmes, environ 2 300 détenus administratifs (emprisonnés sans inculpation ni procès), et environ 600 détenus malades, dont des dizains atteints de maladies graves ou chroniques.
Détention administrative : Israël utilise largement le régime de détention administrative, une mesure héritée du mandat britannique, qui permet de détenir une personne sans accusation formelle ni procès, pour des périodes renouvelables de 1 à 6 mois.
Ce mécanisme est dénoncé par des organisations internationales de défense des droits humains comme Amnesty International, Human Rights Watch et le CICR, car il contrevient aux normes du droit international.
Conditions de détention : Les conditions de vie dans les prisons israéliennes sont souvent qualifiées de dures voire inhumaines : surpopulation, négligence médicale, privation de visites familiales, isolement prolongé.
L'usage de la torture physique et psychologique lors des interrogatoires a été régulièrement documenté.
Les prisonniers politiques mènent fréquemment des grèves de la faim pour protester contre leur détention arbitraire ou leurs conditions de détention.
H.A
