Ramallah, le 30 juin 2025, WAFA – Shaher Saad, secrétaire général de la Fédération générale palestinienne des syndicats (PGFTU), a salué la déclaration internationale publiée par plus de 52 fédérations et confédérations syndicales internationales et arabes, appelant à l'arrêt immédiat de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, à la fin du blocus et au soutien total aux droits des travailleurs palestiniens.
Saad a qualifié cette déclaration de « document de solidarité rare, exprimant la conscience vivante du mouvement syndical mondial », soulignant que l'agression en cours a entraîné la perte de moyens de subsistance de plus de 507 000 travailleurs palestiniens, dans une catastrophe humanitaire et économique considérée comme l'une des plus importantes depuis des décennies.
La déclaration stipule : « Les destructions à Gaza ont atteint des niveaux inimaginables, des quartiers entiers étant détruits et des travailleurs tués simplement pour avoir tenté de survivre. Ce qui se passe n'est pas seulement une guerre, mais un génocide systématique visant l'existence de tout un peuple.»
La déclaration tient l'occupation israélienne pleinement responsable des crimes commis, appelant à un cessez-le-feu immédiat et global, à l'ouverture permanente des points de passage, à la facilitation de l'entrée sans restriction de l'aide humanitaire et médicale, et à l'arrêt des exportations d'armes vers Israël.
La déclaration condamne également le recours au blocus et à la famine comme armes de guerre, exigeant la levée des restrictions sur les biens essentiels, les fournitures médicales et le carburant, l'indemnisation des personnes touchées, l'accélération de la reconstruction dans la bande de Gaza et la libération de tous les détenus et otages.
Les syndicats signataires soulignent la nécessité de respecter le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité, de soutenir la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et de rejeter les politiques de colonisation et d'annexion qui compromettent les perspectives de paix.
La déclaration souligne que les travailleurs de Cisjordanie subissent une escalade des attaques des colons, des confiscations, des discriminations et des humiliations quotidiennes, qualifiant ces actes d'« apartheid et de nettoyage ethnique pratiqués sans que la communauté internationale n'ait à rendre de comptes ».
La liste des signataires de la déclaration comprend les principales fédérations syndicales du continent, notamment : CUT et UGT (Brésil), CGT et CTA (Argentine), UGTT (Tunisie), UMT et UGTM (Maroc), CGIL (Italie), CFDT, CGT et FO (France), CCOO et UGT (Espagne), LO (Norvège), KCTU (Corée du Sud), COSATU (Afrique du Sud), ainsi que des fédérations de Palestine, d'Irak, du Yémen, du Liban, de Mauritanie, de Turquie, de Jordanie, d'Algérie, de Libye, d'Oman, du Koweït, de Bahreïn et d'autres pays d'Afrique et d'Amérique latine.
En conclusion de sa déclaration, Shaher Saad a appelé les syndicats du monde entier à « intensifier leurs actions et à faire pression sur les gouvernements, et à élargir les campagnes de solidarité internationale pour défendre le droit du peuple palestinien à la vie, à la dignité et au travail, conduisant à l'établissement de son État indépendant et à son droit à l'autodétermination. »
F.N