Ramallah, le 6 novembre 2020, WAFA- Le prisonnier Maher Al-Akharas poursuit sa grève ouverte de la faim pour le 103ème jour consécutif, contre sa détention sans inculpation ni procès.
Hassan Abed Rabbo, porte-parole des medias de la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a dit hier que l’état de santé du prisonnier Al-Akharas est toujours très critique, et sa vie est en danger, car il souffre de fatigue et de stress sévères, et ses sens de l'ouïe et de la parole ont été affectés, et il souffre de convulsions, de fortes douleurs dans le corps et de graves maux de tête.
Il a mentionné : « À tout moment, Al-Akharas pourrait perdre sa vie où les fonctions vitales des parties de son corps pourraient subir une défaillance ».
Le Club du prisonnier a confirmé dans son communiqué de presse qu’il n’y a aucune solution sérieuse sur la question d’Al-Akharas et que ce qui se passe contre lui jusqu'à ce moment est comme une exécution lente et systématique, à laquelle participent tous les organes de l’occupation israélienne.
Le 12 octobre, la Cour suprême israélienne avait recommandé la libération du prisonnier Al-Akharas, mais il a décidé de rejeter cette promesse et a confirmé à poursuivre sa grève de la faim jusqu'à sa libération immédiate.
Le 23 septembre, la Cour suprême de l'occupation a rendu une décision de geler sa détention administrative et, par conséquent, le prisonnier Al-Akharas et les institutions de défense des droits de l'homme ont estimé que l'ordonnance de gel n'était rien d'autre qu'une ruse et une tentative pour contourner la grève et ne signifiait pas la fin de sa détention administrative.
Le 1èr octobre, le tribunal israélien a rejeté une nouvelle demande présentée par l’avocate d’Al-Akharas pour lui mettre en liberté et a maintenu la décision de gel de sa détention administrative.
Le prisonnier Al-Akharas, âgé de 49 ans, originaire du sud de Jénine, en Cisjordanie, entame une grève de la faim illimitée depuis le 27 juillet 2020, en protestation de sa détention administrative, il est confronté actuellement à de graves problèmes de santé.
Al-Akharas a été arrêté à plusieurs reprises : la première en 1989, la seconde en 2004, puis il a été de nouveau arrêté en 2009 et 2018.
Le prisonnier Al-Akharas, père de six enfants, dont une fille de 6 ans, travaillait dans l'agriculture avant son arrestation, il souffre d'hypertension, depuis sa détention en 2018.
L'occupation l'avait de nouveau arrêté le 27 juillet dernier et transféré en détention administrative pour une période de quatre mois, ce qui a été confirmé plus tard.
Il y a environ 350 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans le cadre de la soi-disant détention administrative, une politique qui permet aux autorités israéliennes de détenir des Palestiniens sans porter plainte contre eux ni leur permettre d'être jugés.
Les groupes de défense des droits de l'homme affirment que la détention administrative viole le droit à une procédure régulière, puisque les preuves sont cachées au prisonnier alors qu'il est détenu pendant de longues périodes sans être inculpé, jugé ou condamné.
H.A