Jéricho, le 18 fevrier 2021, WAFA- Les habitants du village d’Al-Jiftlik ont manifesté aujourd’hui contre la coupure de la part des autorités d’occupation israéliennes de l’électricité de la région ‘Abu Al-Ajaj’ au sud d’Al-Jiftlik pour le troisième jour consécutif.
Les manifestants ont levé les drapeaux palestiniens et revendiqué que l’électricité soit reconnecté à leur village.
Ahmed Abu Ghanem, chef du conseil du village d'Al-Jiftlik, a confirmé à WAFA que la plupart des villageois travaillent dans l'agriculture et l'élevage, et dépendent principalement de l'électricité.
Selon Ghanem, la zone souffre d’une coupure délibérée par l'occupation, provoquant d’importantes pertes matérielles aux agriculteurs.
Dans ce contexte, un colon israélien a tenté d'écraser les participants à la protestation dans le village d'Al-Jiftlik.
Situé horizontalement à 33 kilomètres au nord de Jéricho, al-Jiftlik compte une population d'environ 5 500 habitants, qui dépendent principalement de l'agriculture et de l'élevage pour leur principale source de revenus. Les villages occupent une superficie totale de 185 032 dunums.
Dans le cadre des accords d'Oslo, un accord conclu il y a 25 ans qui devait durer cinq ans à peine en faveur d'un pays autonome aux côtés d'Israël, Israël maintient le contrôle total sur le village, classé dans la zone C, et a permis aux villageois de construire dans un petite poche de 972 dunums, ce qui représente 0,005 de la superficie totale du village.
Israël a sévèrement restreint l'accès des Palestiniens à l'eau dans la région, en particulier les 23 puits souterrains utilisés pour l'agriculture. Les sources d’eau locales sont sujettes à la sécheresse et à l’épuisement du fait du contrôle d’Israël sur l’eau.
La compagnie des eaux israélienne de Mekorot a épuisé les puits et s'est vu accorder le monopole de l'excavation, de la restauration, de la distribution et de la vente de l'eau. En revanche, il est interdit aux Palestiniens de creuser de nouveaux puits et de restaurer les puits existants.
Israël a saisi au moins quelque 6750 dunums appartenant au village pour la construction de sept colonies illégales à proximité, 4550 dunums pour la construction d'une base militaire, en plus de terres supplémentaires pour ouvrir les routes de contournement réservées aux colons, et la construction d'avant-postes coloniaux, poussant les villageois dans une enclave surpeuplée, un ghetto, entouré de murs, de colonies et d'installations militaires.
H.A
