Ramallah, le 10 mars 2021, WAFA- Trois prisonniers palestiniens, écroués dans les centres de détention israéliens, ont été testés positifs au Covid-19, selon la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
Selon ce que la Commission a publié dans son communiqué, l’adolescent âgé de 17 ans, Loai Zaghari, ans du camp de réfugiés de Dheisheh, au sud de Bethléem, incarcéré actuellement dans le centre de détention d'Etzion, a été testé positif pour le virus hautement contagieux.
Il a ajouté qu’Aref Ali, de Kafr Qaddoum à Qalqilya, et Bara ’Kassab, un résident de la ville de Balata à Naplouse, croupissant présentement dans le centre de détention de Huwara, ont également contracté le virus.
La Commission a révélé que les centres de détention israéliens ne disposent pas des nécessités de base de la vie et ne sont pas adaptés à la vie humaine, en particulier le centre de détention de Huwara, que les autorités israéliennes utilisent actuellement comme centre de quarantaine pour les patients de Covid-19 parmi les prisonniers.
L’épidémie de corona dans les geôles israéliennes :
Malgré la crise pandémique que le monde traverse, les autorités israéliennes ont intensifié ces deux dernières années les campagnes d'arrestations arbitraires contre les citoyens palestiniens.
Au moins 335 prisonniers palestiniens ont été testés positifs pour le coronavirus depuis le déclenchement de la pandémie dans les prisons en avril 2020.
Les responsables palestiniens et les organisations internationales ont appelé à plusieurs reprises les autorités d'occupation israéliennes à libérer les prisonniers malades et âgés qui sont confrontés à de plus grands risques pour la santé en raison de l'épidémie de coronavirus.
L’administration pénitentiaire d'occupation cherchait à transformer systématiquement l'épidémie en un outil de répression et d'abus contre les détenus palestiniens, mentionnant que le plus grand danger dans la prison de 'Raymond' est qu’un certain nombre de prisonniers malades souffrant de maladies chroniques y languissent, la plupart d'entre eux condamnés à de longues peines.
Les prisonniers traversent des conditions de détention épouvantables :
Plus de 4000 prisonniers palestiniennes souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.
De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence sexuelle qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.
Lors de leur arrestation, les détenus palestiniens ne sont pas informés de l'endroit où ils sont emmenés et se voient rarement expliquer leurs droits pendant les interrogatoires. Ces techniques de torture et de mauvais traitements sont utilisées non seulement pour intimider les détenus, mais aussi comme outils pour humilier les Palestiniens et les contraindre à faire des aveux.
H.A