Bethléem, le 15 mars 2021, WAFA- Les bulldozers d’occupation israéliens ont détruit aujourd’hui trois serres agricoles dans le village de Beit Ta’mir à l’est du gouvernorat de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, selon une source locale.
Le directeur du bureau de la Commission de la résistance contre le mur d’apartheid et la colonisation, Hassan Brejia a rapporté à notre correspondant que les forces d’occupation ont démoli trois serres agricoles dans la région Dababeh à Beit Ta’mir appartenant à la famille de Mahemed, sous prétexte de la construction sans permis.
Beit Ta’mir :
Beit Ta’mir, qui compte environ 1 129 habitants, est un petit village du gouvernorat de Bethléem, relié à Za’tara à l’est et à Teqoa au sud. Les bâtiments sont clairsemés, mais les oliveraies dominent le paysage, s'étendant de la vallée verdoyante qui l'entoure.
Beit Ta’mir situe à 10 km à l’est de Bethléem et des merveilleux sites qu’elle offre, tandis que la colline en forme de cône Herodium domine le village voisin de Za’atara.
Ce village, comme d’autres des villages de Bethléem comme Al-Walaja Al-Khader et d’autres, subit des attaques israéliennes comprenant la démolition, l’arrestation de ses résidents, l’agression contre les agriculteurs et entre autres.
La construction palestinienne dans les zones « C » :
En vertu des accords d'Oslo signés dans les années 1990 par Israéliens et Palestiniens, la Cisjordanie est divisée en trois secteurs. La zone A est sous contrôle exclusif palestinien, la zone B sous administration palestinienne et contrôle sécuritaire israélien et donc la zone C, sous contrôle sécuritaire et administratif exclusif d’Israël.
Selon les accords d’Oslo, cette fragmentation du territoire palestinien, qui place 60 % du territoire occupé et la seule bande de terre continue en zone C, devait initialement rester temporaire, le temps que de nouveaux accords débouchent sur la création d’un État palestinien au côté d’Israël. En vain.
L’occupation tente d’étouffer la vie des habitants des zones « C » par des mesures arbitraires dont la démolition de leurs habitations, le ravage de leurs terres agricoles et pastorales, la démolition des puits et des réseaux d’eau.
Israël refuse de permettre toute construction palestinienne dans la zone C, forçant les citoyens à construire sans obtenir des permis rarement accordés pour fournir des abris à leurs familles.
D‘autre part, Israël donne facilement aux quelque 550 000 colons juifs des permis de construire et leur fournit des routes, de l‘électricité, de l‘eau et des systèmes d‘égouts qui restent inaccessibles à de nombreux Palestiniens voisins.
La politique israélienne dans la zone C crée un "environnement hautement coercitif qui oblige les Palestiniens à partir. Une politique jugée systématique et générale, qui empêche la population palestinienne de se développer, d’accéder aux ressources en eau, aux pâturages, aux terres agricoles et même aux services de base.
Toutes ces politiques, qui ont été menées depuis des années, qu’il s’agisse des transferts de Palestiniens, des constructions de colonies, des classements de terrains en zone militaire, avaient pour but de prendre un maximum de terres avec un minimum de Palestiniens.
H.A