Jérusalem, le 18 mars 2021, WAFA-Les forces d'occupation israéliennes ont arrêté, aujourd'hui, jeudi, un enfant et en ont détenu un autre à Jérusalem occupée, ont déclaré à WAFA, des sources locales.
Les forces d'occupation ont arrêté l'enfant Ahmed Abu Sbitan, âgé de 16 ans, après avoir fait une descente au domicile de sa famille dans le quartier d'Al-Khilah de la banlieue d'Al-Tur, à Jérusalem occupée et ont détenu Abdullah Al-Mukhtar, 17 ans pendant plusieurs heures, avant de le relâcher plus tard.
Des affrontements ont éclaté par la suite entre les jeunes Palestiniens et les forces d'occupation dans le quartier d'Al-Khillah, au cours desquels les soldats d'occupation ont tiré des gaz lacrymogènes et des bombes sonores, mais aucun blessé n'a été signalé.
Les mineurs Palestiniens sont soumis à la justice militaire israélienne et en sont même les premières victimes. Selon la Commission des prisonniers, l’armée israélienne a arrêté 3 800 mineurs en Cisjordanie ces quatre dernières années.
« Defense for Children International - Palestine », estime qu’entre 500 et 700 mineurs palestiniens, âgés de 12 à 18 ans sont détenus dans des prisons militaires israéliennes et poursuivis par la justice militaire chaque année.
Dans la plupart des cas, ils sont accusés d’avoir jeté des pierres et sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de quelques jours à plusieurs mois, mais elles peuvent parfois atteindre plusieurs années.
Près de 70% des mineurs sont âgés de 16 à 17 ans lors de leur appréhension, plus d’un quart n’ont que 14 ou 15 ans, voire moins. Ces quatre dernières années, 14 enfants de 12-13 ans ont été arrêtés, ainsi qu’un enfant âgé de seulement 8 ans.
En ciblant les mineurs, les autorités israéliennes répondent à plusieurs objectifs : les dissuader de manifester, intimider leurs familles pour les empêcher, elles aussi, de prendre part aux mouvements de protestations.
L’État d’Israël est contraint de respecter les résolutions internationales qu’il a ratifiés et notamment la « Quatrième Convention de Genève », la « Convention internationale des droits de l’enfant », la « Convention contre la torture » et le « Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Pourtant, depuis de nombreuses années, des ONG locales et internationales, ainsi que plusieurs organes des Nations Unies dénoncent de façon récurrente les conditions d’arrestation et d’emprisonnement des enfants palestiniens par l’armée israélienne, ainsi que l’iniquité de la justice à laquelle ils sont soumis, pendant leur détention. Les mineurs sont victimes de nombreuses violations des droits de l’Homme et humanitaire.
F.N