Le Caire , le 18 avril 2021, WAFA- Le Secrétariat général de la Ligue des États arabes a mis en garde contre la gravité des conditions dont les prisonniers endurent dans les geôles d'occupation israélienne à la lumière de la poursuite des violations flagrantes de leur droit à l'intérieur des prisons et de l’absence des conditions de santé adéquates à l'intérieur des centres de détention et des outils de protection nécessaires pour empêcher la propagation du virus mortel.
À l'occasion de la Journée du prisonnier palestinien, qui coïncide le 17 avril de chaque année, la Ligue arabe a appelé dans un communiqué de presse publié aujourd’hui les Hautes Parties contractantes aux Conventions de Genève et les institutions internationales concernées à poursuivre leur rôle et leurs actions concernant les prisonniers arabes et palestiniens dans les prisons d'occupation israélienne, et à renforcer leur soutien à l'application des règles du droit international pour protéger les droits des prisonniers, surtout au cours de la crise épidémique, et les exigences des Conventions de Genève à cet égard.
La Ligue arabe a souligné la nécessité d'une action internationale urgente et de pression pour forcer les autorités d'occupation à respecter les règles du droit international en assurant la protection nécessaire et la libération immédiate aux prisonniers, dans ces circonstances difficiles à la lumière de la propagation rapide et généralisée du virus Corona, qui menace leur vie, notant que le nombre de prisonniers infectés parmi les prisonniers enregistrés de mars 2020 à mars 2021 ayant atteint environ 367 cas.
L’épidémie de corona dans les geôles israéliennes :
Malgré la crise pandémique que le monde traverse, les autorités israéliennes ont intensifié ces deux dernières années les campagnes d'arrestations arbitraires contre les citoyens palestiniens.
Plus de 360 prisonniers palestiniens ont été testés positifs pour le coronavirus depuis le déclenchement de la pandémie dans les prisons en avril 2020.
Les responsables palestiniens et les organisations internationales ont appelé à plusieurs reprises les autorités d'occupation israéliennes à libérer les prisonniers malades et âgés qui sont confrontés à de plus grands risques pour la santé en raison de l'épidémie de coronavirus.
L’administration pénitentiaire d'occupation cherchait à transformer systématiquement l'épidémie en un outil de répression et d'abus contre les détenus palestiniens, mentionnant que le plus grand danger dans la prison de 'Raymond' est qu’un certain nombre de prisonniers malades souffrant de maladies chroniques y languissent, la plupart d'entre eux condamnés à de longues peines.
Les prisonniers traversent des conditions de détention épouvantables :
Plus de 4000 prisonniers palestiniennes souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.
De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence sexuelle qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.
Lors de leur arrestation, les détenus palestiniens ne sont pas informés de l'endroit où ils sont emmenés et se voient rarement expliquer leurs droits pendant les interrogatoires. Ces techniques de torture et de mauvais traitements sont utilisées non seulement pour intimider les détenus, mais aussi comme outils pour humilier les Palestiniens et les contraindre à faire des aveux.
H.A