Jérusalem, le 23 avril 2021, WAFA – Aujourd’hui marque le deuxième vendredi du Ramadan, les fidèles désireux d'assister à la deuxième prière du Ramadan à Jérusalem se sont dirigés vers l'enceinte de la mosquée d’Al-Aqsa, franchissant les barrières militaires alors que la police israélienne renforçait sa présence autour et dans la ville.
Le nombre de fidèles en premier vendredi du Ramadan à la mosquée Al-Aqsa a été réduit de moitié par rapport au Ramadan 2019, alors que près de 70000 personnes priaient à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa contre 150000 personnes le premier vendredi de l'année 2019, tandis que la mosquée Al-Aqsa a été fermée l'année dernière pour empêcher la propagation de coronavirus.
Des citoyens jérusalémites ont rapporté à WAFA que les forces d’occupation israéliennes ont érigé des barrières militaires en fer sur les entrées de toutes les portes de la vieille ville de Jérusalem et autours les portes de la mosquée sainte, inspecté les cartes d’identité des fidèles avant de les permettre d’y entrer à travers des couloirs spécifiques.
Ces mesures interviennent suite à une nuit atroce dans la ville de Jérusalem, au cours de laquelle les soldats d'occupation et les colons ont pris pour cible les habitants de Jérusalem et leurs propriétés, ce qui a causé environ 105 blessés parmi les habitants de Jérusalem et des dommages importants à leurs propriétés dans divers quartiers de la ville sainte après avoir affronté l'occupation et ses colons qui ont tenté d'attaquer les fidèles alors qu'ils quittaient la prière Tarawih.
À l'extérieur de la ville de Jérusalem, les forces d'occupation israéliennes ont renforcé leurs mesures militaires à proximité des points de contrôle de Qalandiya et de Bethléem, et les fidèles désireux entrer à Jérusalem se sont alignés en longues files d'attente mais un nombre spécifié d'entre eux a été autorisé à entrer dans la mosquée Al-Aqsa sous prétexte que le reste n'a pas reçu la vaccination contre le coronavirus.
Malgré toutes ces mesures, des centaines de Palestiniens ont pu d’arriver à la mosquée bénie d’Al-Aqsa, avec les attentes que le nombre de fidèles diminuera de manière significative au cours du deuxième vendredi du Ramadan en raison des mesures d'occupation continue contre les Jérusalémites et des fidèles venant de diverses parties de la Palestine.
Les dix derniers jours ont témoigné des affrontements nocturnes entre la police et les fidèles à Jérusalem-Est, avec des tensions montantes sur la décision de la police d'interdire aux gens de s'asseoir sur les escaliers à l'extérieur de Bab al-Amoud, également connue sous le nom de porte de Damas, sous le couvert de mise en œuvre des restrictions relatives aux coronavirus et sa décision de déconnecter l'alimentation électrique des haut-parleurs pour l'appel à la prière dans l'enceinte de la mosquée.
Les prières du vendredi du Ramadan attirent généralement des centaines de milliers de musulmans palestiniens dans l'enceinte de la mosquée dans le passé, tandis que la pandémie de coronavirus a mis fin aux prières en 2020.
Pour de nombreux Palestiniens à Jérusalem et dans tout le territoire palestinien occupé, le Ramadan est directement lié à la mosquée Al-Aqsa.
Le complexe de la mosquée Al-Aqsa abrite à la fois le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa et est considéré comme le troisième site le plus sacré de l'Islam. Al-Aqsa est situé à Jérusalem-Est, une partie des territoires palestiniens internationalement reconnus qui sont occupés par l'armée israélienne depuis 1967.
Depuis de nombreuses semaines, les forces d’occupation limitent et harcèlent les fidèles musulmans lors de leur chemin à la mosquée d’Al-Aqsa. Ces restrictions imposées toujours par les forces d’occupation contre les fideles musulmans ne s’appliquent pas aux colons qui profanent régulièrement dans la mosquée d’Al-Aqsa.
Israël tente, à travers l’imposition de ses restrictions à l’entrée dans la mosquée d’Al-Aqsa, de pousser les musulmans à quitter leur mosquée bénie pour y imposer son contrôle.
H.A