Cisjordanie occupée, le 18 juin 2021, WAFA- Cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs à balles recouvertes de caoutchouc de l'armée alors que les forces israéliennes réprimaient aujourd'hui un rassemblement anti-colonies dans la ville de Beita, au sud de la ville cisjordanienne de Naplouse, selon des sources locales et médicales.

 Les sources ont précisé que les forces israéliennes avaient réprimé un rassemblement organisé pour protester contre la construction de la nouvelle colonie israélienne de Givat Eviatar au sommet de Jabal Sbeih (mont Sbeih), près de la ville.

Les participants au rassemblement rassemblés n'ont pas pu se rendre à Jabal Sbeih, mais se sont plutôt rassemblés à l'entrée principale de la ville après que les forces israéliennes ont fermé les entrées par des blocs de ciment et des monticules de terre.

Le directeur du service des urgences du Croissant-Rouge palestinien à Naplouse, Ahmad Jibril, a déclaré que cinq participants ont été touchés par des balles en acier recouvertes de caoutchouc, des dizaines d'autres ont été étouffés par l'inhalation de gaz lacrymogène et d'autres encore ont été blessés en tombant d'en haut après avoir été pourchassés par les soldats et en raison de coups violents.

Le rassemblement non-violent a été appelé après qu'un groupe de colons israéliens a installé plus de 20 maisons mobiles ou caravanes au sommet du mont comme prélude à la prise en charge du mont complet et à l'établissement d'un avant-poste colonial.

Le rassemblement hebdomadaire a eu lieu un jour après qu'Ahmad Zahi Bani-Shamsa, 16 ans, a été inhumé après avoir succombé à sa blessure grave qu'il a subie à la tête après avoir été touché par des balles réelles par des soldats israéliens alors qu'il protestait contre la construction de la nouvelle colonie s'installer sur les terres de sa ville.

Les protestations contre l'avant-poste de la colonie illégale à Beita sont confrontées à des balles réelles, des balles en acier recouvert de caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Bani-Shamsa était le quatrième Palestinien tué en plus de plus de 500 blessés.

Dans le village de Beit Dajan, à l'est de la ville de Naplouse, l’armée d’occupation a réprimé un rassemblement anti-implantation, faisant au moins deux blessés et étouffant des dizaines d'autres, selon des sources locales.

Le membre du Comité local de défense des terres, Salim Abu Jaish, a déclaré à WAFA qu'une importante force militaire israélienne avait violemment dispersé les participants au rassemblement appelé à défendre les terres des villageois menacées de saisie, à l'est du village, pour faire de la place à la construction de colonies israéliennes.

Les soldats ont ouvert le feu en direction des participants, frappant deux d'entre eux avec des balles en acier recouvert de caoutchouc et provoquant l'étouffement de dizaines d'autres à cause des gaz lacrymogènes.

Les blessés ont été transportés d'urgence vers un hôpital voisin, tandis que les cas d'étouffement ont été traités sur place.

Beit Dajan est devenu une scène de protestations hebdomadaires contre la décision des autorités israéliennes de construire de nouvelles colonies et d'étendre celles qui existent déjà aux dépens du territoire palestinien.

Basée à 12 kilomètres à l'est de la ville de Naplouse, Beit Dajan compte environ 4 700 habitants et occupe une superficie totale de 44 100 dunums, dont 360 dunums de zone bâtie pour les villageois.

Une grande partie des terres du village ont été saisies pour la construction des colonies israéliennes illégales d'Al-Hamra et Mekhora (Mehola), à l'est et au sud-est du village, en 1971 et 1973. Le village dépend de la plantation de céréales et d'arbres fruitiers, tels que l'olivier, le figuier et l'amandier.

A Qalqilya au nord de la Cisjordanie, deux jeunes palestiniens ont été touchés par balles recouvertes de caoutchouc et des dizains de citoyens ont été asphyxiés alors que les forces d’occupation ont réprimé la manifestation hebdomadaire de Kafr Qaddoum, selon une source locale.

Mourad Shtaiwi, coordinateur de la résistance populaire dans le village a rapporté que les soldats d’occupation avaient pris d’assaut le village et ont lancé les balles recouvertes de caoutchouc et les bombes lacrymogènes sur les manifestants, blessant deux jeunes par balles et des dizaines des cas d’asphyxie.

Chaque vendredi, les habitants du village de Kafr Qadoum et d’autres villages voisins organisent une marche pacifique en vue de protester contre la colonisation illégale et de demander l’ouverture de la rue du village fermée depuis plus de 16 ans.

La route fermée de Kafr Qaddoum :

Avant 2003, les habitants de Kafr Qaddoum empruntaient une route plus courte à l'est pour aller et venir dans les villes et villages voisins. Cependant, au fur et à mesure que les colonies se sont développées au point de submerger la route, elle est devenue fermée à l'usage des Palestiniens, a déclaré l'Association des droits de l'homme "Addameer”.

La seule route alternative est environ six fois plus longue que la route précédente, ce qui perturbe la capacité des villageois à fréquenter l’université, leur travail et d’autres aspects vitaux de leur bien-être économique et social, a noté Addameer.

Bien que le Comité de résistance populaire de Kafr Qaddoum ait porté son cas devant la Haute Cour israélienne en 2003, le statut juridique de la route reste inchangé, a souligné Addameer.

Après l'échec de tous les appels judiciaires, les villageois ont décidé d'organiser des manifestations hebdomadaires en juillet 2011, une étape qui a été violemment réprimée par les forces israéliennes.

Les manifestations anti-colonisation :

Tous les vendredis, les Palestiniens organisent des manifestations pacifiques contre les colonies israéliennes illégales dans plusieurs villages et villes de Cisjordanie, construites au détriment de leurs terres privés.  

Israël ne veut aucune forme de résistance, et c'est pourquoi il est prêt toujours à réprimer toute manifestation pacifique contre la construction coloniale. Pour disperser les manifestations non-violentes des Palestiniens, l'armée d’occupation fait recours à la force en utilisant l’agression sauvage, les balles, les bombes de toutes sortes, font toujours de victimes parmi les Palestiniens sans défense.

La colonisation en Cisjordanie:

Plus de 700 000 Israéliens vivent dans des colonies exclusivement juives à Jérusalem-Est occupée et en Cisjordanie, en violation du droit international.

Israël a occupé Jérusalem et l'ensemble de la Cisjordanie après la guerre des Six jours de 1967 et a commencé à établir des colonies dans la région l'année suivante.

La Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, est considérée comme un «territoire occupé» par le droit international, ce qui rend toutes les colonies juives illégales.

Israël continue son expansion de colonies, profitant du silence international et de la non-application des résolutions pertinentes reconnues par la communauté internationale.

Israël a récemment annoncé davantage de projets et de plans coloniaux en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, et a procédé à davantage de démolition et de saisie de terres et de déplacement de citoyens palestiniens, de l'autre côté, les colons ont intensifié leurs attaques contre des Palestiniens sans défense dans toute la Cisjordanie.

H.A