Ramallah, le 8 novembre 2021, WAFA- Les livres de l’auteur et romancière irlandaise Sally Rooney ne seront plus vendus dans deux chaînes de librairies israéliennes, après la décision de la célèbre écrivaine de ne pas vendre les droits de traduction de son roman le plus récent à un éditeur israélien.
Suite à la décision de l'auteur acclamé de ne pas faire traduire « Beau monde, où es-tu » par un éditeur israélien, deux grands détaillants ont retiré son travail de leurs étagères.
Les romans de Rooney étaient auparavant disponibles chez Steimatzky et Tzomet Sefarim, mais les livres ont maintenant été supprimés de leurs sites Web et seront également retirés des magasins. Les détaillants ont plus de 200 succursales entre eux.
En octobre dernier, Rooney de 30 ans a expliqué dans un communiqué sa décision, écrivant que si elle était « très fière » d'avoir fait traduire ses romans précédents en hébreu, elle a pour l'instant « choisi de ne pas vendre ces droits de traduction à une maison d'édition basée en Israël.
La déclaration exprimait son désir de soutenir le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), une campagne qui vise à « mettre fin au soutien international à l'oppression des Palestiniens par Israël et faire pression sur Israël pour qu'il se conforme au droit international ».
« Plus tôt cette année, le groupe de campagne international Human Rights Watch a publié un rapport intitulé Un seuil franchi : les autorités israéliennes et les crimes d'apartheid et de persécution. Ce rapport, faisant suite à un rapport tout aussi accablant de la plus importante organisation israélienne de défense des droits humains, B'Tselem, a confirmé ce que les groupes palestiniens de défense des droits humains disent depuis longtemps : le système israélien de domination raciale et de ségrégation contre les Palestiniens répond à la définition de l'apartheid au regard de la loi », lit-on dans la déclaration de Rooney ».
Elle a ajouté : « Bien sûr, de nombreux États autres qu'Israël sont coupables de graves violations des droits de l'homme. Cela était également vrai de l'Afrique du Sud pendant la campagne contre l'apartheid là-bas. Dans ce cas particulier, je réponds à l'appel de la société civile palestinienne, y compris tous les grands syndicats palestiniens et les syndicats d'écrivains. »
Sally Rooney a déclaré : « Je comprends que tout le monde ne serait pas d'accord avec moi, mais je ne pensais pas qu'il serait juste de collaborer avec une entreprise israélienne « qui ne prend pas publiquement ses distances avec l'apartheid et ne soutient pas les droits du peuple palestinien stipulés par l'ONU ».
Elle a dit que les droits de traduction en hébreu de mon nouveau roman sont toujours disponibles, et si je peux trouver un moyen de vendre ces droits qui soit conforme aux directives de boycott institutionnel du mouvement BDS, je serai très heureuse et fière de le faire. En attendant, je voudrais exprimer une fois de plus ma solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour la liberté, la justice et l'égalité", a-t-elle déclaré.
H.A
