Ramallah, le 10 octobre 2021, WAFA- Le cabinet palestinien a tenu hier soir une session extraordinaire pour examiner la situation financière, qualifiée la plus difficile depuis des années.

Le Premier ministre Mohammad Shtayyeh a dit que la situation financière est la plus épineuse depuis des années étant donné que le montant de l'aide reçue jusqu'à présent ne dépassait pas 10% de ce qu'il atteint habituellement au trésor, ce qui se répercutera sur les dépenses de fonctionnement du gouvernement.

Il a attribué la situation à la baisse de l'aide internationale, ainsi qu'aux déductions israéliennes sur les recettes fiscales et aux répercussions économiques et financières causées par la pandémie de Corona.

Shtayyeh a expliqué que l'Autorité palestinienne n'avait reçu aucune aide financière des pays arabes au cours des deux dernières années et que bien que les États-Unis aient repris une partie de leur assistance à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), les lois du Congrès américain empêchent l'administration américaine d'aider directement l'Autorité palestinienne.

Il a déclaré que les pays donateurs se réuniront dans la capitale de la Norvège, Oslo la semaine prochaine et que la Palestine leur demandera de faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses prélèvements sur les fonds fiscaux palestiniens, ainsi que d'augmenter leur aide au gouvernement palestinien afin de remplir ses obligations envers son peuple.

Concernant sa récente visite dans plusieurs pays en Europe, Shtayyeh a dit : « Nous avons effectué une visite réussie en Europe, et cela a ouvert des perspectives d'amélioration de la situation financière au début de l'année prochaine. Nous espérons que nous serons en mesure de surmonter cette crise dans un proche avenir ».

Pour sa part, Shukri Bishara, ministre des Finances a présenté au gouvernement un rapport détaillé sur la situation financière et les défis auxquels le trésor est confronté à la lumière de l'absence d'aide étrangère et des déductions israéliennes en cours.

Le ministre Bishara a dit : « En dépit des efforts déployés par le ministère des Finances pour réduire le déficit du trésor, la poursuite des déductions israéliennes injustes sur les fonds de compensation exacerbe le fardeau et affaiblit la capacité du ministère à respecter les obligations du ministère envers les dépenses de fonctionnement et les dettes accumulées de prestataires de services. »

A cet égard, le Cabinet a pris un ensemble de mesures qui allaient réduire les charges pesantes sur le trésor grâce à un programme de réformes administratives et financières qui augmenterait le niveau de performance de la fonction publique, ce qui aurait une incidence positive sur les dépenses.

Il a également exprimé son espoir que les salariés comprendraient toutes ces mesures qui permettraient d'atténuer les effets de la crise et ses répercussions, dans l'espoir que le trésor recevrait bientôt l'aide des pays frères et amis.

H.A