Ramallah, le 23 novembre 2021, WAFA – Deux prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes sont actuellement en grève de la faim pour protester contre leur détention administrative injuste et illimitée sans inculpation ni jugement.
Les deux prisonniers grévistes de la faim sont: Hisham Abu Hawwash (99 jours) et Lo'ai Al-Ashqar (44 jours).
Les prisonniers Hawwash et Al-Ashqar souffrent également des conditions de santé très déplorables.
Le prisonnier Hisham Abu Hawash (39 ans), de Dura près d’Hébron, est détenu depuis octobre 2020, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.
Le prisonnier Louay Al-Ashqar (45 ans), de Tulkarem, détenu depuis le 5 octobre 2021, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.
Lors de son arrestation en 2005, il a fait l'objet d’un sévère interrogatoire militaire, qui l'a laissé paralyser de la jambe gauche.
A savoir que le prisonnier Kayed Al-Fasfous a suspendu sa grève de la faim, qui a duré 131 jours, hier soir, en refusant sa détention administrative, après un accord avec les autorités d'occupation israéliennes stipulant sa libération le 14 décembre 2021.
La politique israélienne de détention administrative : Actuellement, Israël détient quelques 520 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.
Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans permettre à leur avocat d'examiner les preuves.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.
La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des intervalles renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu est interdit de visite.
Des experts de l'ONU ont exprimé leur grave crainte pour la vie des grévistes de la faim et ont appelé Israël à libérer ou à inculper les prisonniers, et à mettre complètement fin à cette pratique illégale de détention administrative.
« En violation du droit international, Israël continue de recourir à la détention administrative pour emprisonner plus de 500 Palestiniens – dont six enfants – sans inculpation, sans procès, sans condamnation, le tout sur la base d'informations secrètes classifiées auxquelles les détenus n'ont pas accès », ont dit les experts. "Ils n'ont aucun recours pour contester ces allégations non divulguées, et ils ne savent pas quand, ou si, ils vont être libérés."
R.N