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Accueil international 08/December/2021 08:26 AM

Bachelet décrit la situation des droits humains « catastrophique » dans le territoire palestinien occupé

Bachelet décrit la situation des droits humains « catastrophique » dans le territoire palestinien occupé

Genève, le 8 décembre 2021, WAFA- La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a déclaré mardi que la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé est devenue « catastrophique », avec des violations graves affectant quelque quatre millions de personnes.

« Cela a clairement également un impact négatif sur les perspectives de paix et de développement durable pour Israël, ainsi que la région environnante », a-t-elle soutenu.

Mme Bachelet informait le Comité des Nations Unies sur l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, à Genève.

Elle a fait valoir que, "peu importe combien de temps la route a duré, "sans fin" ne peut pas être une description acceptable pour toute situation dans laquelle les droits de l'homme sont violés et abusés."

« Seule la fin de l'occupation peut apporter une paix durable et établir les conditions dans lesquelles les droits humains de tous peuvent être pleinement respectés », a-t-elle ajouté.

Concernant la bande de Gaza, Bachelet a dit : « En mai de cette année, il y a eu la plus importante escalade des hostilités depuis 2014, entraînant la mort de 261 Palestiniens, dont 67 enfants. Le Haut-Commissariat (HCDH) a déterminé que 130 des personnes tuées étaient des civils. »

À l'époque, le Conseil des droits de l'homme avait décidé de créer une commission d'enquête internationale indépendante. Son premier rapport devrait être présenté en juin de l'année prochaine.

Pour Mme Bachelet, la population de Gaza continue également de souffrir d'un blocus terrestre, maritime et aérien de 15 ans mis en place par Israël, avec des infrastructures vitales qui s'effondrent et un système d'égouts en décomposition.

« De sévères restrictions de mouvement et des entraves à l'accès des personnes aux biens et services essentiels, y compris les soins de santé spécialisés, génèrent d'immenses souffrances », a-t-elle déclaré.

Elle a également noté que les efforts de reconstruction et de redressement se poursuivent, que la fragile cessation des hostilités continue de tenir et que certaines marchandises ont été progressivement autorisées à entrer à Gaza. Les conditions humanitaires, cependant, « restent profondément préoccupantes ».

Commentant la décision d'Israël de designer six organisations palestiniennes de défense des droits humains comme « terroristes » en vertu de la loi antiterroriste israélienne de 2016, Bachelet a dit : « Ces décisions « semblent avoir été fondées sur des motifs vagues ou non fondés, y compris des allégations liées à des activités légitimes et entièrement pacifiques en faveur des droits humains ».

 Elle a ajouté que les six organisations ont travaillé avec la communauté internationale, y compris l'ONU, pendant des décennies.

Pour la Haute Commissaire, les allégations de liens avec le terrorisme sont « extrêmement graves », mais « sans preuves substantielles adéquates, ces décisions semblent arbitraires et érodent davantage l'espace civique et humanitaire dans le territoire palestinien occupé ».

« Ils peuvent donc légitimement être considérés comme une attaque contre les défenseurs des droits humains, contre les droits aux libertés d'association, d'opinion et d'expression, et contre le droit à la participation publique », a-t-elle soutenu.

Depuis juin 2021, le HCDH a également documenté des cas d'agressions de journalistes et de défenseurs des droits humains, ainsi que des cas d'intimidation, de violence et de harcèlement sexiste, d'usage excessif de la force, d'arrestations arbitraires et de censure.

Dans un contexte séparé, Mme Bachelet a déclaré au Comité que ses inquiétudes « continuent de s'aggraver au sujet des nombreux meurtres et blessures » de Palestiniens par les forces israéliennes, ainsi que, de plus en plus, par les colons armés.

Elle est particulièrement alarmée par les incidents récurrents d'usage excessif de la force entraînant la mort et des blessures d'enfants palestiniens. Cette année, les forces israéliennes ont tué 16 enfants en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.

Appelant à des enquêtes et à des responsabilités, elle a noté que « l'impunité chronique » a été évoquée à plusieurs reprises dans les rapports du Secrétaire général et d'elle-même.

Elle a déclaré que la violence liée aux colons contre les Palestiniens se situait désormais à « des niveaux alarmants ».

Au cours de l'année écoulée, il y a eu 490 incidents qui ont fait des morts, des blessés et/ou des dommages matériels importants, le taux de violence des colons le plus élevé jamais enregistré par les Nations Unies. À l'heure actuelle, cela représente en moyenne près d'un incident de violence des colons chaque jour.

Bachelet a mis la lumière aussi sur la souffrance des enfants palestiniens, en disant que les enfants continuaient de subir un impact disproportionné des cycles récurrents d'escalade militaire et des privations associées.

Les rapports des partenaires des Nations Unies indiquent que 75 pour cent de tous les enfants à Gaza ont besoin d'un soutien psychologique et psychosocial, ainsi que d'autres services.

Actuellement, 160 enfants palestiniens sont détenus par Israël, certains sans inculpation, en vertu des règlements de détention administrative.

En vertu du droit international, la détention administrative n'est autorisée que dans des circonstances exceptionnelles. Pour Mme Bachelet, « ce n'est pas le cas dans le Territoire palestinien occupé aujourd'hui ».

Elle a conclu en disant que son bureau (HCDH) continue également de recevoir des informations « inquiétantes » sur les mauvais traitements infligés aux enfants lors de leur arrestation, transfert, interrogatoire et détention par les autorités israéliennes.

H.A

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