Tel Aviv, le 23 janvier 2022, WAFA- L’Association des médecins pour les droits de l'homme, Physicians for Human Rights ‘Hamoked’ et le Centre pour la défense de l'individu, ont déposé une requête auprès de la Cour suprême aujourd'hui, dimanche, et ont exigé l’administration pénitentiaire, le Ministère de la santé et l'armée israélienne d’élaborer des procédures réglementant la question du devoir d'information médicale aux familles palestiniennes des prisonniers malades.
Les deux associations israéliennes ont affirmé que la situation actuelle viole la loi sur les droits du patient et que cela représente un "droit humain fondamental".
Les deux associations ont déclaré : « Les familles des prisonniers et des détenus qui reçoivent des soins dans les hôpitaux en Israël ne reçoivent pas d'informations sur leur état de santé, compte tenu de l'absence de systèmes administratifs qui obligent l'administration pénitentiaire et le personnel médical des hôpitaux à le faire".
L’avocat Tamir Blank de Physicians for Human Rights, et l'avocate Nadia Daqqa de HaMoked, ont présenté une requête qui demande d'obliger les autorités israéliennes à formuler des procédures administratives écrites afin d'informer les familles des prisonniers malades, par une autorité médicale, de l'état de santé des détenus, qui reçoivent des soins dans des établissements médicaux.
Selon la requête, "l'impossibilité de recevoir la moindre information exacerbe les craintes des familles pour le sort de leurs proches, accentue le sentiment de solitude et d'anxiété chez les patients hospitalisés, et affaiblit leurs chances de guérison".
Dans leur pétition, les deux associations ont appelé les autorités compétentes à "identifier et publier des procédures écrites relatives à l'information des familles des prisonniers et des détenus sur leur état de santé tout en leur fournissant des soins dans des établissements médicaux non affiliés à l’administration pénitentiaire".
La pétition appelait également à des accords permettant une communication immédiate entre les prisonniers et leurs familles, et entre les familles et le personnel médical, ainsi qu'à permettre aux familles ou aux prisonniers d'être partenaires dans la prise de décisions médicales.
Les deux associations ont souligné que la pétition porte sur le droit humain fondamental de la famille d'être un partenaire et de connaître le sort de son fils, et le droit du prisonnier de recevoir le soutien et l'assistance de sa famille.
L'absence de directives spéciales relatives à informer les familles de l'état de santé des détenus et des personnes soignées dans les hôpitaux, créant une situation dans laquelle le transfert des détenus des prisons est parfois obligé pour recevoir des soins en cas de danger grave pour leur vie, sans que leurs familles puissent recevoir la moindre information sur leur état.
R.N