New York, le 9 février 2022, WAFA- Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a dit hier que la situation dans le territoire palestinien occupé - y compris Jérusalem-Est - continue de poser un défi important à la paix et à la sécurité internationales.

S’exprimant à l'ouverture de la session de 2022 du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Guterres a ajouté que la promesse d'indépendance de l'État palestinien reste non tenue.

Il a poursuivi que les conditions politiques, économiques et sécuritaires dans le territoire palestinien occupé se détériorent alors que les Palestiniens connaissent des niveaux élevés de dépossession, de violence et d'insécurité.

« Nous devons de toute urgence intensifier les efforts collectifs pour résoudre le conflit et mettre fin à l'occupation conformément aux résolutions des Nations Unies, au droit international et aux accords bilatéraux, a dit Guterres ».

Il a ajouté que l'objectif reste deux États - Israël et un État palestinien indépendant, démocratique, contigu, viable et souverain - vivant côte à côte en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes d'avant 1967, avec Jérusalem comme capitale commune des deux États. Il n'y a pas de plan B.

Guterres a dit : « Je suis encouragé par les récents contacts entre de hauts responsables israéliens et palestiniens. J'exhorte les deux parties à élargir ces contacts pour englober les questions politiques sous-jacentes. »

Selon lui, des approches fragmentaires de la question de Palestine ne feront garantir que les problèmes sous-jacents qui perpétuent le conflit et restent sans réponse.

« Les mesures unilatérales et les actions illégales qui alimentent le conflit doivent cesser. L'incitation à la violence ne mènera nulle part et doit également être rejetée par tous, d’après Antonio Guterres. »

Il est préoccupé par la violence incessante dans le territoire palestinien occupé, notamment la violence des colons et les opérations militaires qui ont fait de nombreux morts.

Il a souligné : « Il est essentiel que les parties consolident la cessation des hostilités et soutiennent le développement économique à Gaza. Des efforts concertés sont essentiels pour assurer le calme, renforcer les institutions palestiniennes, restaurer l'espoir et éviter une escalade meurtrière de la violence. »

S’agissant du dossier de la colonisation, M. Guterres a dit que les activités de colonisation illégales, les démolitions et les expulsions se poursuivent également, y compris à Jérusalem-Est, sapant le droit international humanitaire relatif aux droits de l'homme et alimentant le désespoir, l'animosité et la diminution des perspectives d'une solution négociée.

Il a ajouté que toute activité de colonisation est illégale. Il faut que cela s'arrête. Les violations continues des droits de l'homme contre les Palestiniens entravent considérablement leur capacité à vivre en sécurité et à développer leurs communautés et leurs économies.

Il a appelé toutes les parties à préserver le statu quo sur les lieux saints de la vieille ville de Jérusalem.

Le secrétaire général de l'ONU a indiqué : « Alors que la communauté internationale s'emploie à relancer le processus politique, nous devons soutenir les efforts visant à améliorer la situation économique et humanitaire dans le territoire palestinien occupé. »

Il a dit qu’il est ravi du soutien vital apporté à l'appel humanitaire éclair des Nations Unies, des efforts de reconstruction en cours à Gaza et des efforts critiques de réponse au COVID-19 déployés par le système des Nations Unies sur le terrain.

Concernant la situation financière de l’AP, il a dit : « Je reste préoccupé par la situation budgétaire désastreuse à laquelle est confrontée l'Autorité palestinienne, qui compromet sa stabilité institutionnelle et sa capacité à fournir des services à son peuple. »

Dans le même temps, la crise financière existentielle de l'UNRWA affecte les droits et le bien-être des réfugiés palestiniens dans toute la région.

Il a appelé les États Membres à accroître leur soutien financier au peuple palestinien et leurs contributions à l'UNRWA, pilier vital de la stabilité régionale.

Il a conclu : « Nous ne pouvons pas perdre de vue l'objectif longtemps recherché de mettre fin à l'occupation et de parvenir à une solution à deux États, ajoutant que toutes les parties doivent prendre des mesures concrètes qui permettront de revenir sur la voie de négociations constructives et, en fin de compte, d'une paix juste et durable. L'ONU s'est engagée à aider les Palestiniens et les Israéliens à résoudre le conflit. Renforçons notre engagement commun envers cet objectif. »

H.A