Ramallah, le 23 fevrier 2022, WAFA- Le Club du prisonnier palestinien a annoncé que le prisonnier, Muhammad Nawara, a été transféré à l'hôpital, ce mercredi soir, après que son état de santé se soit détérioré.
Dans un communiqué publié par le club a indiqué que le prisonnier Nawara était en grève de la faim depuis 12 jours, refusant d'être détenu à l'isolement à la prison de Gilboa.
Il a déclaré que l'administration pénitentiaire d'occupation a isolé le prisonnier Nawara il y a 6 mois, et après l'expiration récente de son ordre d'isolement, elle a renouvelé l'ordre d'isolement pour la troisième fois, sachant qu'il est détenu depuis 2001 et qu'il est condamné à la perpétuité.
Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenue un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours, sont illégales.
4650 Palestiniens sont emprisonnés, dans des conditions pitoyables, dans les prisons israéliennes, dont 230 enfants et 54 femmes. Sur ce nombre, 481 prisonniers sont détenus sans jugement, au titre d’une pratique illégale connue sous le nom de « détention administrative ».
Les autorités israéliennes punissent les prisonniers palestiniens par l’isolement, la privation des visites de leurs familles, les conditions atroces d’interrogatoire et de détention, la politique de la négligence médicale exercée contre les prisonniers malades, ainsi que la détention administrative.
R.N