Ramallah, le 12 mai 2025, WAFA- Les institutions palestiniennes de défense des prisonniers tirent la sonnette d’alarme face à une intensification sans précédent des violations graves et systématiques des droits humains commises par les autorités d’occupation israéliennes à l’encontre des détenus palestiniens.
Durant le seul mois d’avril 2025, 530 arrestations ont été recensées en Cisjordanie, dont 60 enfants et 18 femmes, dans le contexte d’un assaut militaire continu contre la population civile palestinienne, combiné à la guerre d’extermination en cours dans la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, environ 17 000 arrestations ont été enregistrées en Cisjordanie. En parallèle, les témoignages en provenance des prisons dénoncent des actes de torture, des exécutions sommaires, des déplacements forcés, et une utilisation de civils comme boucliers humains.
Parmi les violations les plus alarmantes :
3 577 personnes actuellement en détention administrative sans inculpation, dont plus de 100 enfants, un chiffre sans précédent dans l’histoire de l’occupation.
Deux prisonniers morts en détention en avril : Mossab Odeily (Naplouse) et Nasser Radaideh (Al-Ubeidiya).
Cas de famine délibérée documenté : l’autopsie du mineur martyr Walid Ahmad révèle que la privation de nourriture fut la cause directe de son décès.
Épidémie de gale dans plusieurs prisons, illustrant une négligence médicale délibérée.
Les conditions de détention des femmes (notamment dans la prison de Damon) et des enfants sont jugées inhumaines. 35 femmes sont détenues dans des conditions extrêmes, parmi elles deux enceintes et une atteinte de cancer. Plus de 400 enfants sont détenus, subissant tortures, privations de soins et d’éducation.
Des prisonniers originaires de Gaza font état de traitements inhumains : torture physique et psychologique, agressions sexuelles, disparitions forcées et refus d’accès aux avocats.
Appel à une intervention internationale immédiate:
Les institutions signataires appellent la communauté internationale, les Nations unies, le Comité international de la Croix-Rouge, et l’Organisation mondiale de la santé à agir de toute urgence pour : Mettre fin aux pratiques de torture et de famine délibérée dans les prisons israéliennes ; Exiger l’accès immédiat aux détenus, en particulier les mineurs, les femmes, et les détenus malades ; Mettre un terme à la politique de détention administrative arbitraire ; et ouvrir une enquête internationale sur les crimes commis contre les prisonniers palestiniens.
L’absence d’action concrète de la communauté internationale met en danger la vie de plus de 10 000 prisonniers palestiniens actuellement détenus dans des conditions extrêmes, et contribue à l’impunité d’un système de répression prolongée et institutionnalisée.
H.A
