New York, le 23 mars 2022, WAFA- Le Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies à New York, Nicolas De Rivière a dit lors de son intervention au Conseil international de sécurité a dit que la France est très préoccupée par les fortes tensions dans les territoires palestiniens occupés. L’approche des fêtes religieuses fait craindre une détérioration brutale de la situation et une escalade similaire à celle de mai dernier.

Elle fait sien l’appel du Coordonnateur spécial à la retenue et à s’abstenir de toute provocation et d’incitation à la violence.

Il a déclaré que les mesures d’apaisement prises par Israël sont bienvenues, mais elles doivent être considérablement étendues pour enrayer un nouveau cycle de violence.

Cela passe par un arrêt permanent des démolitions et des évictions, en particulier à Jérusalem Est. Cela passe aussi par le strict respect du statu quo des Lieux saints et par l’utilisation proportionnée de la force par Israël. Cela passe enfin par la fin de l’expansion des colonies. Après plusieurs mois de gel de facto, la reprise des projets de planification et d’expansion depuis le mois d’octobre est préoccupante.

Elle appelle à mettre en œuvre sans délai toutes les dispositions de la résolution 2334.

Il y a urgence à inverser les tendances négatives et à créer les conditions de la reprise des négociations entre les parties. La France appelle à une coopération accrue entre Israël et l’Autorité palestinienne qui permette la mise en œuvre de mesures de confiance, au bénéfice des populations.

Il convient en parallèle d’œuvrer à recréer un horizon politique visant à redonner espoir aux populations et éviter que le choix de la violence ne s’impose par défaut. Nous comptons sur les Nations Unies à cette fin.

La solution des deux Etats, ayant tous deux Jérusalem pour capitale, est en effet la seule qui permettra une paix juste et durable dans la région, en répondant aux aspirations légitimes des peuples israélien et palestinien.

La France ne reconnaîtra aucun changement aux lignes de 1967 autre que ceux agréés entre les parties elles-mêmes. Elle rappelle l’obligation pour tous les Etats de faire la distinction dans leurs échanges entre le territoire d’Israël et les territoires occupés, conformément à la résolution 2334. Elle met en œuvre cette politique de différenciation à travers des mesures concrètes qui ont été prises au niveau européen.

La France continuera d’apporter un soutien résolu à la société civile palestinienne et à la consolidation de l’Etat de droit.

Par ailleurs, les désignations de six ONG palestiniennes comme organisations terroristes par Israël sont très préoccupantes. La France entend continuer à leur apporter son soutien. Elle continuera d’œuvrer pour préserver l’espace humanitaire, notamment à Gaza. Elle réitère à ce titre son plein soutien à l’UNRWA.

La fragilité de la situation dans les territoires palestiniens montre une fois encore l’importance que ce Conseil reste mobilisé. Nous encourageons les membres de ce Conseil à jouer un rôle actif, en soutien à la relance du processus de paix et à la mise en œuvre des résolutions de ce Conseil. Il en va de sa crédibilité. La France restera ferme dans sa défense des principes du droit international qu’elle promeut avec constance.

H.A