Ramallah, le 6 avril 2022, WAFA- Le détenu palestinien Khalil Mohammed Khalil Awawdeh continue de jeûner en protestation contre sa détention administrative.
Le détenu administratif Awawdeh (40 ans), du gouvernorat d’Hérbon en Cisjordanie occupée, poursuit sa grève pour la 35ème journée consécutive, pour refuser sa détention arbitraire continue et réclamer sa liberté.
Awawdeh, arrêté le 27 décembre 2021 et placé en détention administrative sans jugement ou inculpation, souffre actuellement d'un mal de tête et d'une incapacité à parler et à se déplacer continuellement, en plus d'avoir souffert d'une maladie du cartilage dans le cou et le dos pendant environ 5 ans, il a besoin d'une opération et d'une thérapie physique mais l’administration de la prison se contente de lui fournir des analgésiques.
L’administration de la geôle israélienne d’Ofer isole toujours le détenu Awawdeh et rejette sa revendication de mettre fin à sa détention arbitraire à la lumière d’une dégradation significative de son état de santé.
Awawdeh, père de 4 filles, avait déjà passé 12 ans dans les geôles d’occupation israéliennes dont 5 ans en détention administrative et avait été relâché le 30 juin 2016.
Plus de 500 Palestiniens sont en détention administrative :
520 Palestiniens dans les geôles israéliennes sont actuellement en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.
Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans permettre à leur avocat d'examiner les preuves.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.
La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des intervalles renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu est interdit de visite.
H.A