Ramallah, le 2 mai 2022, WAFA- En signe de leur protestation contre la poursuite de leur détention administrative dans les prisons de l'occupation israélienne, le détenu Khalil Awawda (40 ans), de la ville d'Idna, à l'ouest d'Hébron, poursuit sa grève de la faim pour le 61ème jour consécutif, et le détenu Raed Rayan (27 ans), du village de Beit Duqo, au nord de Jérusalem, pour le 18e jour.
Awwadeh a été transféré dans des cellules d'isolement d'Ofer au centre de détention de Ramleh après que son état de santé s'est détérioré : Il souffre de douleurs à la tête et aux articulations, d'émaciation, d'un épuisement grave, d'un rythme cardiaque et d'une respiration irrégulière, des vomissements persistants et d'une forte perte de poids, car il a perdu plus de 16 kg.
Les autorités d'occupation refusent de répondre à sa demande de mettre fin à sa détention administrative, ou de s'occuper de lui, au vu de la détérioration notable de son état de santé.
Il est à noter que le détenu, Awawda, est père de quatre filles, et les forces d'occupation l'ont arrêté le 27/12/2021, et l'ont transféré en détention administrative sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, car il avait déjà été arrêté plusieurs fois.
Dans ce contexte, le détenu Rayan, actuellement détenu à "Ofer", a été arrêté le 3/11/2021 après que les forces d'occupation ont perquisitionné son domicile et interrogé ses residents. Il a été transféré en détention administrative pour une durée de 6 mois, mais après la fin de la période de détention, celle-ci a été reconduite administrativement pour une période de 4 mois, après quoi il a annoncé sa grève de la faim ouverte.
La détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Pratiquée par l’occupation israélienne, cette politique illégale est un véritable élément de pression contre les civils palestiniens, qui contestent y compris pacifiquement l’occupation israélienne.
Le système de justice ne permet pas au prisonnier l’accès à une procédure équitable, et la possibilité de recours n’existe pas. Le jugement et son résultat dépendent donc entièrement de la décision de l’appareil militaire.
La détention administrative bafoue le droit des détenus à un procès équitable.