Ramallah, le 8 juin 2022, WAFA- Les détenus palestiniens Khalil Awawdeh et Raed Rayyan poursuivent leur grève de la faim depuis respectivement 98 et 63 jours, en protestation contre leur détention administrative.
Il y a trois jours, l’administration pénitentiaire israélienne a rejeté aune pétition soumise par les avocats des détenus palestiniens Awawdeh et Rayyan exigeant le transfert immédiat de leurs clients à l’hôpital malgré la gravite de leur état de santé.
Les autorités d’occupation avaient transféré il y a 10 jours le détenu Awawdeh à la prison « clinique d’Al-Ramle » bien qu’il souffre d’une situation de santé très grave.
Awawdeh, 40 ans, de la ville d'Idna, à Hébron, au sud de la Cisjordanie, est en grève de la faim depuis 98 jours pour protester contre sa détention administrative prolongée sans inculpation ni procès.
Il souffrirait de maux de tête, de fatigue, d'une vision floue, de douleurs articulaires, de battements cardiaques irréguliers, de vomissements fréquents et d'une perte de poids importante.
L’administration des prisons israéliennes délibèrent de transférer Awawdeh à plusieurs reprises dans des hôpitaux civils, affirmant qu'il subit des examens médicaux, mais à chaque fois il est renvoyé sans les effectuer, sous prétexte qu'il n'a pas atteint le stade dangereux.
Rayyan, 27 ans, du village de Beit Duqqu, au nord-ouest de Jérusalem, est également en grève de la faim pour protester contre sa détention sans inculpation ni jugement. On dit également qu'il souffre de graves complications de santé en raison de son long jeûne.
Dans le même contexte, à environ 500 détenus administratifs poursuivent leur boycott des tribunaux d’occupation pour la 158ème journée consécutive, dans leur lutte contre la politique arbitraire de détention administrative.
Le boycott comprend des audiences pour le renouvellement des ordonnances de détention administrative ainsi que des audiences d'appel et des sessions ultérieures à la Cour suprême d'Israël.
En détention administrative, Israël maintient les Palestiniens sans inculpation jusqu'à six mois, une période qui peut être prolongée un nombre indéfini de fois. Des femmes et des mineurs figurent également parmi ces détenus. La détention a lieu sur ordre d'un commandant militaire et sur la base de ce que le régime israélien décrit comme des preuves « secrètes ». Certains prisonniers ont été maintenus en détention administrative jusqu'à 11 ans.
H.A