Ramallah, le 27 juillet 2022, WAFA - De nouvelles données publiées par « Physicians for Human Rights », (Médecins pour les droits de l'homme), ont révélé que l'année 2021 a vu doubler le nombre de fois où les autorités d'occupation israéliennes ont refusé les demandes de mineurs de la bande de Gaza de suivre un traitement médical dans les hôpitaux de Jérusalem-Est, de Cisjordanie et Jordanie.
« Physicians for Human Rights » a obtenu les données de l'armée d'occupation dans le cadre d'une demande présentée par l'association, sur la base de la loi sur la liberté d'information.
Selon les données : En 2020, 17% des demandes de mineurs de quitter la bande de Gaza dans le but de recevoir des soins médicaux non disponibles dans la bande ont été rejetées, (347 sur 2 070 demandes). En 2021, le taux de rejet de ces demandes a bondi à 32 %. Ainsi, les autorités israéliennes ont rejeté 812 des 2 578 demandes présentées au nom de mineurs cette année-là.
« Physicians for Human Rights », qui aide les patients de la bande de Gaza à obtenir des permis de sortie dans le but de recevoir des soins de santé, attribue les raisons de cette augmentation au durcissement des politiques israéliennes relatives à la délivrance de permis de sortie aux patients de Gaza pour plusieurs raisons, notamment l’attaque israélienne sur la bande en mai (mai) 2021.
Selon l'association, les principales raisons des taux élevés de refus de permis pour les mineurs sont attribuées au refus d'Israël d'autoriser leurs parents à les accompagner pendant qu'ils sont en soins médicaux, Problèmes allégués avec les documents médicaux joints aux demandes
Dans de tels cas, les mineurs malades qui ne sont pas autorisés à quitter la bande de Gaza pour recevoir des soins de santé à la date fixée par les hôpitaux, sont priés de remplacer leurs compagnons, qui pour la plupart ne sont pas des parents au premier degré, et sont invités à présenter à nouveau leur demande pour examen par les autorités israéliennes.
L'association s'est déjà occupée du phénomène de séparation des enfants gazaouis de leurs parents alors qu'ils sont sous traitement médical. Dr Oren Lahke, psychologue médical et coprésident de l'Association israélienne des psychiatres, et le bénévole de Physicians for Human Rights, a écrit dans une lettre expliquant son point de vue professionnel, dans laquelle il déclare : « La séparation entre le mineur et ses parents pendant sa période d'hospitalisation, est l’absence d'un soutien affectif dans les moments difficiles dont a besoin l’enfant. ”
Ce soutien est nécessaire pour construire le sentiment de confiance dans lequel l'enfant a besoin et il est également nécessaire pour le développement physique, émotionnel, social et cognitif qui suit le traitement.
Pour sa part, Ghada Majadleh, directrice du département des territoires occupés de « Physicians for Human Rights », a déclaré : « Le bouclage imposé à la bande de Gaza se poursuit, ce bouclage perturbe la vie de millions de personnes.
Pendant 15 ans. Israël est complice d'un crime grave et continu, et fait du mal à des patients, en particulier des mineurs, et ce n'est qu'une des manifestations très dangereuses de ce siège. Israël doit permettre à tous les enfants référés pour un traitement médical en dehors de la bande de Gaza d'accéder à temps au traitement et veiller à ce qu'au moins un des parents accompagne le mineur pendant qu'il suit un traitement médical.
F.N