Jérusalem, le 14 juillet 2025, WAFA– Le gouvernorat de Jérusalem a fermement condamné la décision des autorités d’occupation israéliennes de condamner à quatre ans de prison l'enfant Palestinien Abdullah Abu Diab, âgé de 15 ans. Ce dernier avait déjà passé plus de 14 mois en détention depuis son arrestation, survenue le 6 mai 2024.
Dans un communiqué publié ce dimanche, le gouvernorat a qualifié cette sentence de crime juridique et moral, s’ajoutant à une liste croissante de violations graves visant les enfants palestiniens de Jérusalem. Il a souligné que la politique israélienne contre les mineurs n’est plus marginale, mais relève d’une stratégie systématique visant à détruire le tissu social palestinien et à chasser les jeunes générations de la ville occupée.
Le gouvernorat a également indiqué que, depuis le 7 octobre 2023, 91 Palestiniens ont été tués à Jérusalem, dont la moitié étaient des enfants de moins de 17 ans — une preuve de la volonté délibérée de l’occupation d’éliminer l’enfance palestinienne, en violation flagrante du droit international.
Par ailleurs, 161 ordres d’assignation à résidence ont été émis durant la même période contre des enfants de Jérusalem. Ces mesures contraignent les familles à transformer leur maison en prison, privant les enfants de leur droit à l’éducation, au jeu et à la liberté de mouvement. Dans certains cas, un parent doit rester en permanence avec l’enfant détenu, une pratique qualifiée de forcée, injuste et inhumaine.
Selon les statistiques du gouvernorat, 2 464 personnes ont été arrêtées à Jérusalem depuis octobre 2023, dont un grand nombre de mineurs. Cela constitue une violation manifeste du droit international, ainsi que du droit israélien lui-même, qui interdit l’emprisonnement d’enfants de moins de 14 ans — un seuil régulièrement ignoré via des procès expéditifs dépourvus de garanties judiciaires minimales.
Le gouvernorat a exprimé sa profonde inquiétude face à ces abus et confirmé qu’elle poursuivait une surveillance juridique et en matière de droits humains. Elle a réitéré son refus absolu des politiques d’arrestation et de répression ciblant les enfants palestiniens de Jérusalem, les qualifiant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Il a enfin appelé les organisations internationales des droits de l’homme, notamment l’ONU et l’UNICEF, à agir immédiatement pour protéger les enfants de Jérusalem et tenir Israël responsable de ces violations, avertissant que le silence international persistant constitue un feu vert dangereux pour leur poursuite et leur aggravation.
H.A