Tulkarem, le 14 juillet 2025, WAFA– Pour le 169e jour consécutif, l’armée israélienne poursuit son offensive militaire violente contre la ville de Tulkarem et ses camps de réfugiés, notamment celui de Nour Shams, ciblé depuis 156 jours. Les forces d’occupation ont considérablement intensifié les opérations de démolition, ciblant des dizaines de maisons et bâtiments résidentiels, dans le cadre d’un projet visant la destruction de plus de 100 bâtiments, abritant environ 400 logements.
Ce matin, les bulldozers israéliens ont poursuivi la démolition à grande échelle dans le camp de Tulkarem, notamment dans les quartiers d’Al-Murabba, Abu al-Foul et les Martyrs. Des témoins ont rapporté que des soldats israéliens se tenaient sur les toits des habitations après avoir expulsé de force leurs habitants, observant la destruction avec satisfaction.
Et ce, malgré un ordre de gel émis précédemment par la Cour suprême israélienne, preuve du mépris des autorités d’occupation pour toute forme de recours légal.
Dans le camp de Nour Shams, la situation est tout aussi dramatique. En plus des démolitions, les forces israéliennes y incendient volontairement des maisons, en particulier dans la zone de Jabal al-Nasr. Sur les 106 bâtiments visés dans les deux camps, 48 ont déjà été rasés à Nour Shams, entraînant une séparation physique des quartiers et une destruction massive des infrastructures.
Le bilan est alarmant :
Plus de 25 000 personnes déplacées de force.
Plus de 600 maisons complètement détruites, 2573 partiellement endommagées.
Le tout accompagné de fermetures totales, de barrages de terre, et d’un interdiction d'accès aux habitants.
Le centre-ville de Tulkarem, notamment les environs de l’hôpital gouvernemental Thabet Thabet et la rue de Naplouse, est transformé en caserne militaire. Les forces israéliennes y érigent des barrages volants, bloquent la circulation, et se déplacent de manière provocatrice, mettant en danger les civils.
Depuis le début de cette offensive, 14 Palestiniens ont été tués, dont un enfant et deux femmes, l’une d’elles enceinte de huit mois. Des dizaines d’autres ont été blessés ou arrêtés, et les dégâts matériels affectent gravement les maisons, commerces, véhicules, et la vie quotidienne.
H.A