New York, le 26 août 2022, WAFA- La Représentante permanente de l'Irlande auprès des Nations Unies, Cait Moran a dit que l'Irlande se félicite que le cessez-le-feu convenu le 7 août entre Israël et le Jihad islamique palestinien continue de tenir. Nous nous félicitons également de la levée des restrictions supplémentaires imposées le 2 août aux points de passage vers la bande de Gaza. Néanmoins, nous partageons nos inquiétudes quant à la fragilité du cessez-le-feu et à la possibilité d'une nouvelle escalade majeure, d'autant plus que les tensions restent vives en Cisjordanie.
Elle a confirmé que dans tous les conflits, la protection des civils doit être primordiale.
« À la suite des hostilités de ce mois-ci, quarante-neuf Palestiniens ont été tués, dont dix-sept enfants, dans la bande de Gaza. Il est consternant qu'une fois de plus nous devions aborder aujourd'hui le meurtre d'enfants innocents dans ce Conseil. Le droit international humanitaire est clair : toute attaque doit respecter les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution. Tous les civils à Gaza, en Cisjordanie et en Israël doivent être protégés ».
« Nous savons ce qu'il faut pour protéger les civils à Gaza : un cessez-le-feu permanent et la levée du blocus conformément à la résolution 1860 de ce Conseil. Les habitants de Gaza n'ont nulle part où aller. L'escalade la plus récente a exacerbé la crise humanitaire déjà grave dans la bande de Gaza. Comme nous l'avons entendu de l'UNRWA et d'autres, les acteurs humanitaires fournissent un soutien essentiel à Gaza. Le soutien continu à l'UNRWA, comme nous venons de l'entendre de la part du Commissaire général, est tellement vital pour tous les réfugiés palestiniens. Et c'est absolument indispensable ».
Elle a indiqué que l'Irlande est gravement préoccupée par l'augmentation alarmante du nombre de morts parmi les civils palestiniens, y compris le meurtre et la mutilation d'enfants, en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, à la suite de l'utilisation de balles réelles par les forces israéliennes. Nous appelons Israël à s'abstenir de recourir à une force excessive et à mener des enquêtes impartiales et transparentes sur tous les incidents ayant fait des morts ou des blessés. Les responsables de violations doivent être tenus pour responsables.
Elle a ajouté: Tant qu'il n'y aura aucune obligation de rendre des comptes et que les causes profondes du conflit ne seront pas traitées, les cycles de conflit et de violence dans tout le territoire palestinien occupé et en Israël se poursuivront.
Moran a dit que l'Irlande est également préoccupée par le recours massif par Israël à la détention administrative (qui est désormais à son plus haut niveau depuis 2008). L'Irlande demande à Israël d'agir conformément à ses obligations au titre du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire, et en particulier de s'abstenir de procéder à des arrestations et détentions arbitraires.
Dans un autre contexte, elle a indiqué que les raids israéliens contre six organisations de la société civile palestinienne le 18 août et les mesures qui ont suivi sont inacceptables et représentent une réduction inquiétante de l'espace pour la société civile dans les TPO. Comme d'autres, nous n'avons reçu aucune information d'Israël qui justifierait de revoir notre politique envers ces ONG. L'Irlande soutient l'appel du Haut-commissaire des Nations Unies à Israël de révoquer les désignations contre les organisations de la société civile palestinienne comme entités terroristes.
« Nous sommes vivement préoccupés par l'utilisation abusive de la législation antiterroriste pour réduire l'espace de la société civile dans le territoire palestinien occupé. Les incursions israéliennes dans la zone A sapent les accords signés précédemment et les perspectives d'une solution à deux États ».
Elle a mentionné que les vues de l'Irlande sur l'activité de colonisation d'Israël et la pratique des expulsions et des démolitions ont déjà été clairement exprimées au sein de ce Conseil. Toute activité de colonisation et tout progrès d'Israël dans la zone E1 en particulier compromettrait la viabilité et la contiguïté territoriale d'un futur État palestinien et compromettrait la solution à deux États.
« Nous exhortons Israël à ne pas poursuivre sa décision d'expulsion à Masafer Yatta et son projet de démolition d'une école financée par des donateurs à Ein Samiya ».
L'Irlande tient à réitérer la nécessité de restaurer l'espoir d'un horizon politique et d'un processus de paix significatif vers une solution à deux États basée sur les lignes de 1967, avec Jérusalem comme capitale commune des deux États.
L'Irlande réaffirme le droit du peuple palestinien à l'autodétermination. Il incombe aux parties et à ce Conseil, ainsi qu'à l'ensemble de la communauté internationale, de relancer un engagement direct et inclusif, afin que tous les Israéliens et Palestiniens puissent vivre en paix.
H.A