New York, le 26 août 2022, WAFA- Lors de son intervention hier à la session du Conseil de sécurité, la représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations Unies, Nathalie Broadhurt a dit que la priorité immédiate est d’assurer le maintien du cessez-le-feu à Gaza. L’ouverture continue aux biens et aux personnes des points de passage d’Erez et de Kerem Shalom est essentielle en particulier pour répondre aux besoins les plus pressants de la population. La consolidation de la trêve doit aussi permettre la reprise des travaux de reconstruction qui ont été entravés lors la dernière escalade.
Elle a dit que la France est prête à prendre toute sa part à ces efforts. Elle salue l’action des Nations unies, en particulier celle de l’UNRWA, dont les activités sont absolument essentielles à la stabilité de la région. Nous appelons l’ensemble des bailleurs à renforcer leur soutien financier à l’agence, comme la France l’a fait en doublant sa contribution depuis 2019.
Mme, Broadhurt a ajouté qu'une nouvelle escalade est toutefois inévitable, inévitable sans changement de paradigme, sans relance d’un véritable processus politique. Une approche strictement économique, qui ne restaure pas un horizon politique, n’apportera pas la stabilité dans la région.
« C’est pourquoi mettre un terme aux mesures unilatérales est impératif. Cela passe, nous le savons par la fin des activités de colonisation, par la fin des démolitions et par la fin des évictions. La France est à cet égard très préoccupée par la situation à Massafer Yatta et à Ein Samiya. Elle appelle Israël à renoncer aux projets concernant la zone E1 ».
« Les parties doivent également s’abstenir de discours de haine et d’incitations à la violence. La France rappelle à cet égard la responsabilité particulière des leaders de tout bord. Elle rappelle également l’importance du respect du statu quo sur les Lieux saints ».
A l’instar de ses partenaires européens, la France est par ailleurs très préoccupée par les raids israéliens qui ont récemment ciblé les locaux de plusieurs ONG palestiniennes. De telles actions contre les ONG ne sont pas acceptables. Une société civile libre et dynamique est essentielle pour promouvoir les valeurs démocratiques et mettre en œuvre la solution des deux États. C’est pourquoi la France poursuivra sa coopération avec la société civile dans les territoires palestiniens et avec ces ONG, en l’absence d’éléments démontrant leur soutien ou leur participation à une activité terroriste.
Elle a conclu: « Seule la solution des deux Etats permettra d’apporter une paix juste et durable. Elle est la seule solution à ce jour qui réponde aux aspirations légitimes du peuple palestinien et permette d’assurer la sécurité d’Israël, avec laquelle la France ne transigera jamais par ailleurs. La France appelle ce Conseil à travailler sans plus attendre à restaurer un horizon politique pour la mettre en œuvre ».
H.A