New York, le 1er septembre 2022, WAFA- L'Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a envoyé trois lettres identiques au Secrétaire générale des Nations-Unies, au Président du Conseil de securite de ce mois (la Chine) et au Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, concernant les détenus Palestiniens.

Il a indiqué dans ses lettres : « Je suis obligé d'appeler une fois de plus l'attention sur le sort des milliers de Palestiniens détenus arbitrairement et illégalement emprisonnés par Israël, la puissance occupante. Plus de 4 500 Palestiniens sont détenus dans les conditions les plus déplorables, soumis à des mauvais traitements et violences psychologiques et physiques, à des négligences médicales, à des châtiments collectifs et à la torture, en violation grave du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme. »

« Suite à ma lettre du 17 août concernant le sort de plusieurs Palestiniens illégalement incarcérés par Israël. Je dois à nouveau souligner le sort alarmant de Khalil Awawdeh, 40 ans et père de quatre filles, qui a entamé une grève de la faim pendant 172 jours pour protester contre son emprisonnement illégal et exiger sa liberté. Bien que Khalil soit devenu amaigri, réduit à la peau et aux os, sa vie en danger imminent, la Puissance occupante a continué d'insister pour son emprisonnement. Alors que des informations indiquent qu'Israël a décidé de libérer Khalil dans le mois à venir et qu'il mettra fin à sa grève de la faim, nous continuons d'attirer l'attention sur son sort alors qu'Israël a renié à plusieurs reprises ces engagements, prolongeant les souffrances de nos prisonniers et de leurs familles. »

Mansour a exhorté la communauté internationale à continuer d'exercer la pression nécessaire sur Israël pour que Khalil Awawdeh soit libéré, retourne dans sa famille et reçoive les soins médicaux d'urgence dont il a besoin pour retrouver la santé et sauver sa vie. En outre, il a exhorté la communauté internationale à agir, conformément au droit international, y compris la 4 Convention de Genève, pour exiger qu'Israël mette fin à toutes ces politiques et pratiques inhumaines contre le peuple palestinien en Palestine occupée, y compris Jérusalem-Est, et qu'il libère tous les prisonniers politiques palestiniens, y compris des enfants, des femmes et des élus.

Il a révélé : « Qu'est-il arrivé à Khalil et qu'arrive-t-il aux prisonniers comme le jeune handicapé de 20 ans Ahmed Manasra, le défenseur des droits humains Salah Hammouri et le travailleur humanitaire Mohammed Halabi - qui a été condamné avant-hier par Israël à 12 ans de prison sur la base d'accusations secrètes et contraint confession et en contradiction totale avec les preuves et les faits de son cas - et ce qui arrive aux milliers d'autres prisonniers palestiniens et aux millions de Palestiniens sous l'occupation coloniale illégale et le régime d'apartheid d'Israël ne doit en aucun cas être normalisé ou accepté. Ce qui est fait à notre peuple est anormal, inhumain et illégal, équivalant à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, y compris le crime d'apartheid, alors que notre peuple est pourchassé par les forces d'occupation israéliennes et arbitrairement détenu et emprisonné à cause de qui ils sont - des Palestiniens, pas des Juifs - et pour avoir refusé de se soumettre à l'occupation étrangère d'Israël et à son assujettissement de notre peuple et à la colonisation de notre terre. »

Il a ajouté que ces politiques et actions délibérées, systématiques et illégales de la puissance occupante terrorisent et persécutent notre peuple et se manifestent par d'innombrables traumatismes sociétaux, notamment chez les enfants, les femmes et les jeunes. Personne ne devrait avoir à vivre de cette façon, il ne peut y avoir aucune justification non seulement pour emprisonner des milliers de Palestiniens, mais pour tenir tout notre peuple captif pendant des décennies, le privant de ses droits humains inaliénables, avant tout à l'autodétermination et à la liberté.

« Nous réitérons donc notre demande de libération de Khalil Awawdeh et de tous les autres Palestiniens injustement et cruellement détenus et emprisonnés par Israël, la puissance occupante. Nous appelons en outre à l'arrêt des raids quotidiens de détention et d'arrestation d'Israël, par lesquels il continue de harceler, d'intimider et de réprimer notre peuple, les jeunes hommes étant particulièrement ciblés et terrorisés, s'ajoutant au nombre de ceux qui sont emprisonnés dans les prisons de l'occupant. »

Mansour a indiqué que le Conseil de sécurité, l'Assemblée générale, le Conseil des droits de l'homme et la Cour pénale internationale ont tous des responsabilités à cet égard, conformément à leurs mandats respectifs, et doivent agir pour tenir Israël, la puissance occupante, responsable de ses crimes contre le peuple palestinien afin de mettre fin à cette occupation coloniale illégale et à ce régime d'apartheid et à cette injustice historique.

Il a conclu : « Cette lettre fait suite à nos 763 lettres concernant la crise en cours dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, qui constitue le territoire de l'État de Palestine. Ces lettres, datées du 29 septembre 2000 (A/55/432-S/2000/921) au 17 août 2022 (A/ES-10/910-S/2022/628) constituent un compte rendu de base des crimes commis par Israël, Puissance occupante, contre le peuple palestinien depuis septembre 2000. Pour tous ces crimes de guerre, actes de terrorisme d'État et violations systématiques des droits de l'homme commis contre le peuple palestinien, Israël, Puissance occupante, doit être tenu responsable et les auteurs doit être traduit en justice. »

H.A