Jérusalem, le 2 septembre 2022, WAFA- Des centaines de colons israéliens ont pris d'assaut aujourd'hui en masse le village de Nabi Samuel, au nord-ouest de la ville occupée de Jérusalem, selon notre correspondante.

Elle a précisé que des centaines de colons, dirigés par le législateur israélien extrémiste Itamar Ben-Gvir et sous protection militaire, ont fait irruption dans le village et la mosquée de Nabi Samuel, alors que l'armée intensifiait les déploiements et installait des postes de contrôle dans le village et sur les routes qui y mènent.

Les déploiements militaires sont intervenus après que les villageois ont appelé les Palestiniens à se joindre à eux lors des prières du vendredi et à intensifier leur présence dans le village afin d'affronter les colons israéliens et de protéger les habitants des attaques répétées des colons.

Les villageois, estimés à environ 300, ont été agressés par les colons, et quatre d'entre eux, dont un militant du Fatah, ont été arrêtés par les forces israéliennes.

Le village de Nabi Samuel surplombe Jérusalem-Est occupée d'un côté et Ramallah de l'autre. Avec environ 300 personnes dans pas plus d'une douzaine de maisons, le village est situé dans la « zone de couture » - une zone séparée du reste de la Cisjordanie occupée par le mur de l'apartheid israélien.

Les habitants de Nabi Samuel sont flanqués de colonies israéliennes illégales, du mur et d'un parc israélien qui empiète sur leurs terres.

Le parc national comprend un site archéologique, qui comprend la tombe du prophète Samuel, une figure religieuse importante pour les chrétiens, les juifs et les musulmans. Le tombeau est surmonté d'une mosquée à laquelle les Palestiniens ne peuvent accéder que le vendredi. Il peut être fermé à tout moment pour permettre aux colons israéliens d'accéder au tombeau.

Les habitants sont considérés comme des résidents de Cisjordanie et même s'ils se trouvent du côté du mur de Jérusalem, ils ne sont autorisés à se rendre que dans la ville de Cisjordanie la plus proche, Ramallah, pour les activités nécessaires telles que l'achat de nourriture ou l'accès aux soins médicaux.

Obligés de se soumettre à un régime strict de permis, tout dans leur vie est surveillé : de la quantité de produits d'épicerie qu'ils apportent au village aux personnes qui les visitent. Chaque mouvement de personnes ou de produits est contrôlé par un « bureau de liaison » israélien.

Chaque vendredi, les forces d'occupation répriment les manifestations organisées par les habitants du village pendant environ deux mois, contre la politique raciste de l'occupation et les restrictions qui leur sont imposées.

H.A