Ramallah, le 26 septembre 2022, WAFA- Lors de la réunion hebdomadaire du cabinet tenue à Ramallah, le Premier ministre, Mohammed Shtayyeh a dit aujourd’hui : « Quelles que soient les réformes économiques menées par l’Autorité palestinienne, la crise financière est vouée à se poursuivre avec l’occupation toujours en place.
En ce qui concerne la réunion du Comité de liaison ad hoc (AHLC) des pays donateurs qui s'est tenue à New York samedi, à laquelle 30 pays et institutions internationales ont participé, Shtayyeh a dit qu’il a exposé, lors de cette réunion, les violations et les mesures de la puissance occupante contre le peuple palestinien, sa terre, son économie et ses ressources, ainsi que les réformes administratives, financières et institutionnelles entreprises par l'Autorité palestinienne.
Il a ajouté : « Nous avons dit aux donateurs que quelles que soient les réformes que nous entreprenions, cela ne mettrait pas fin à la crise financière car l'occupation est la racine de la crise, et c'est le principal problème ».
Il a poursuivi : « Sans mettre fin à l'occupation, certaines mesures seront difficiles à mettre en œuvre, et la situation économique restera difficile », soulignant que le plan de réforme présenté par son gouvernement avait été bien accueilli lors de la réunion.
Le Premier ministre a révélé que les rapports soumis à la réunion montraient que le taux de chômage était diminué de 26% à 24%, où il est passé à 44% dans la bande de Gaza, alors qu'il a diminué en Cisjordanie à 13,8%. Certains rapports, a-t-il ajouté, prévoyaient que l'économie palestinienne atteindrait une croissance d'environ 3,5 % d'ici la fin de cette année, et les dépenses de cette année sont restées au niveau des dépenses de l'année dernière, tandis que le système monétaire et bancaire continue de se remettre de la Pandémie de Corona, qui indique la force du système bancaire palestinien.
Il a souligné que les donateurs ont insisté sur le fait qu'Israël devait mettre fin au piratage des fonds palestiniens et des prélèvements sur la chambre de compensation, et a également exigé qu'il accorde la liberté de travailler aux Palestiniens dans la soi-disant zone C de la Cisjordanie occupée parce que cela stimule l'économie palestinienne d'un tiers et augmente les recettes publiques de 6 % du produit intérieur brut.
Il a souligné que tous les efforts déployés par le gouvernement palestinien dans le secteur économique ne seront pas suffisants sans se débarrasser de l'occupation et de ses mesures sur le terrain, y compris la levée du siège de Gaza et de Jérusalem, et l'arrêt du piratage par Israël de l'argent palestinien.
Shtayyeh a dit : « Malgré les déductions israéliennes, la baisse des fonds des donateurs de 30% du produit intérieur brut en 2008 à 1% en 2021, l'économie palestinienne est restée résistante, efficace et résiliente ».
Il a ajouté : « Nous avons appelé les personnes présentes à la réunion à faire pression sur le gouvernement d'occupation pour qu'il respecte les accords signés, qu'il cesse ses violations et sa destruction de la solution à deux États, qu'il poursuive le soutien financier et politique et qu'il préserve la solution à deux États par des mesures sérieuses et réelles, et d'obliger Israël à le faire ».
Il a conclu : « Quiconque prétend croire en la solution à deux États doit arrêter les colonies, lever le siège de Gaza et ouvrir Jérusalem à son peuple, mettre fin à son siège et arrêter les effractions répétées par les colons (de la mosquée Al-Aqsa) qui ont atteint un point culminant ce matin ».
H.A
