Jénine, le 29 janvier 2023, WAFA- Les autorités d’occupation israéliennes ont placé un détenu Palestinien en détention administrative, selon le directeur du Club des prisonniers palestiniens, Montaser Sammour.
Le détenu, Sami Mohammed Ghunaim, de la localité de Burqin à l’ouest de Jénine en Cisjordanie occupée, a été condamné aujourd’hui par le tribunal militaire d’Ofer à 6 mois de détention administrative.
Arrêté le 17 janvier 2023, le détenu Ghunaim a perdu ses deux fils lors du massacre sanglant commis par les forces d’occupation israéliennes contre le camp des réfugiés de Jénine le 26 de ce mois-ci qui a coûté la vie de 9 Palestiniens dont une femme agee et deux enfants et plus de 20 blessés.
Il vaut la peine de mentionner que le détenu Ghunaim qui avait purgé 5 ans dans les geôles d’occupation, a perdu ses deux fils, Mohammed et Nour et son troisième fils, Ahmad a été blessé lors du massacre susmentionné.
La politique israélienne de détention administrative :
Actuellement, Israël détient à environ 800 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.
Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans permettre à leur avocat d'examiner les preuves.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.
La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des intervalles renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu est interdit de visite.
Jeudi, des experts de l'ONU ont exprimé leur grave crainte pour la vie des grévistes de la faim et ont appelé Israël à libérer ou à inculper les prisonniers, et à mettre complètement fin à sa pratique illégale de détention administrative.
« En violation du droit international, Israël continue de recourir à la détention administrative pour emprisonner plus de 500 Palestiniens – dont six enfants – sans inculpation, sans procès, sans condamnation, le tout sur la base d'informations secrètes classifiées auxquelles les détenus n'ont pas accès », ont dit les experts. "Ils n'ont aucun recours pour contester ces allégations non divulguées, et ils ne savent pas quand, ou si, ils vont être libérés."
H.A