Ramallah, le 6 mars 2023, WAFA- Aujourd'hui, il s'agit du 21ème jour depuis que des milliers de prisonniers politiques palestiniens dans les geôles d'occupation israéliennes, poursuivent leurs mesures de désobéissance civile contre la campagne de répression initiée par le ministre israélien ultranationaliste de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir.
Le programme de lutte (désobéissance) sur une période de 21 jours comprenait : (obstruction des soi-disant contrôles de sécurité, retour des repas, retard d'entrée dans les sections après la fin de leur pause et porter des vêtements marron (shabas qui est l'uniforme porté par des prisonniers devant le tribunal de l'occupation) qui indique un état de tension dans les gêoles de l'occupation et le retard de sortie vers le tribunal ou transfert entre les prisons.
Selon la Commission palestinienne des affaires des détenus, les mesures de désobéissance vont dégénérer en une grève de la faim illimitée commençant le premier jour du prochain mois de jeûne du Ramadan.
Début février, les prisonniers palestiniens dans les prisons de l'occupation israélienne ont envoyé un message à leur peuple les exhortant à se préparer à un soulèvement important contre la campagne d'oppression menée par le ministre extrémiste israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir.
Ben Gvir a annoncé le 8 janvier sa décision d'annuler une politique qui permet à tout député de la Knesset israélienne de rendre visite aux Palestiniens incarcérés en prison.
Depuis lors, le service pénitentiaire israélien (IPS) a commencé à déplacer des détenus et à les transférer entre les 20 prisons utilisées exclusivement pour les prisonniers politiques palestiniens.
Environ 140 prisonniers palestiniens ont été transférés à Nafha en janvier. La prison est connue pour ses conditions de vie terribles, que certains prisonniers qualifient d'inhumaines.
Les organisations de défense des droits de l'homme condamnent depuis longtemps les autorités pénitentiaires israéliennes pour leur traitement inhumain des prisonniers palestiniens.
Les Palestiniens ont recours à des grèves de la faim depuis 1968 pour lutter contre des problèmes tels que l'isolement cellulaire, le refus de visites familiales, un traitement médical inadéquat et d'autres conditions dégradantes.
Il est à noter que les procédures imposées aux prisonniers récemment dans le cadre de l'attaque organisée menée par l'extrémiste (Ben Gvir, selon ce qui a été publié par la Commission des affaires des détenus et ex-prisonniers et le Club des prisonniers, sont:
- Contrôler la quantité d'eau utilisée par les détenus et réduire la durée du bain afin que les détenus soient autorisés à se doucher à une heure précise.
- Fournir aux détenus du mauvais pain et utiliser des bombes assourdissantes et des chiens renifleurs lors d'opérations de répression et d'incursions dans les sections.
- Approbation, en lecture préliminaire, d'un projet de loi privant les détenus de soins médicaux et de certaines interventions chirurgicales, et approbation par la Knesset, en lecture préliminaire, d'un projet de loi prévoyant l'exécution des prisonniers ayant mené des opérations de résistance contre l'occupation.
-Intensivement des opérations d'isolement contre les prisonniers et retirer les télévisions des sections des détenus qui se trouvent dans les sections.
- Escalade des transferts des captifs, en particulier des condamnés à la perpétuité, et menace a certaines prisons centrales de fermer les établissements publics le vendredi et le samedi, comme cela s'est produit dans la prison (du Néguev), et imposition de restrictions à l'entrée des vêtements.
Présentement, il y a 4780 combattants de la liberté incarcérés dans les prisons israéliennes jusqu'à fin janvier, dont 29 femmes et 160 mineurs.
R.N