Ramallah, le 31 mai 2023, WAFA - Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a condamné la transformation de la Citadelle historique de Jérusalem, situé près de la porte d'Hébron dans la vieille ville de Jérusalem occupée, en musée dit "Citadelle David", par le gouvernement d’occupation fasciste et raciste de droite.
Dans un communiqué publié aujourd'hui, mercredi, Fattouh a estimé que cette mesure était invalide et contraire à toutes les résolutions internationales et n'a aucune légitimité, indiquant que la Citadelle de Jérusalem et sa mosquée font partie intégrante des dotations islamiques et des monuments historiques et culturels de la ville de Jérusalem, et un repère de son arabisme et de son islamisme.
Le président du Conseil national palestinien a appelé la communauté internationale et l'UNESCO à prendre les mesures nécessaires pour empêcher le gouvernement raciste de droite de tenter d'altérer et de falsifier les faits historiques, et à jouer leur rôle dans la protection des lieux sacrés islamiques et chrétiens contre les violations de la civilisation, de la culture et des monuments de la ville de Jérusalem, qui sont documentés dans le patrimoine mondial de l'UNESCO.
La citadelle comprend un vaste rempart extérieur, cinq tours, une entrée principale à l'est, plusieurs cours, deux mosquées et un minaret. L'ensemble a pris sa forme actuelle sous la période ottomane.
La citadelle est l'un des plus importants monuments de Jérusalem.
Elle est entourée de murailles reposant sur un soubassement d'énormes blocs de pierre. Elle est défendue par cinq importantes tours dont quatre sont placées aux angles du rempart, la cinquième au centre du mur oriental donnant sur une cour. Une douve encore clairement visible au nord et à l'est de l'intérieur de la cité, entoure l'ensemble.
On accède à la citadelle par le portail principal, à l'est, se composant de deux parties ou portes. La porte intérieure ouvre dans une niche couronnée par un arc brisé. Une plaque épigraphiée précise que la rénovation s'est déroulée en 938 H / 1532 J.-C sur ordre du Sultan Soliman.
La porte extérieure est séparée de la première par un pont de bois fixe, à sa gauche s'élève une mosquée de plein air utilisée en été.
On y trouve la présence de diverses inscriptions ayyoubides, mameloukes et ottomanes, dont certaines sont encore en place. Des fragments de céramique et d'éléments architecturaux retrouvés lors de fouilles archéologiques ont permis de préciser les dates.
F.N
