Ramallah, le 11 août 2025, WAFA– La Commission des Affaires des prisonniers et des ex-prisonniers ainsi que le Club des prisonniers ont confirmé que les autorités d’occupation ont imposé des restrictions strictes et accrues aux équipes juridiques qui suivent la situation des captifs palestiniens dans les geôles d'occupation israéliennes , que ce soit lors des visites sur le terrain ou pendant les séances des tribunaux.
Ils ont expliqué, dans un communiqué publié aujourd’hui, lundi, qu’en plus des restrictions imposées aux avocats depuis le début de l’extermination, l’administration pénitentiaire a informé plusieurs avocats qu’ils étaient interdits de transmettre toute salutation ou message familial aux détenus, et a menacé de prendre des mesures « disciplinaires » contre tout avocat tentant de faire parvenir des messages des familles, que ce soit lors des visites ou durant les audiences.
Les deux groupes de prisonniers ont souligné que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’occupation israélienne visant à isoler complètement les prisonniers et détenus du monde extérieur et de leurs familles, alors que la Croix-Rouge internationale continue d’être empêchée de les visiter, et que leurs proches sont privés de tout contact depuis le début du génocide contre Gaza.
Le communiqué ajoute qu’au début de la guerre, l’occupation avait interdit aux avocats de rendre visite aux prisonniers et détenus, et qu’après de nombreux efforts des institutions compétentes, les visites ont repris, mais avec de nombreux obstacles persistants, notamment : la direction des prisons déclare délibérément l’état d’urgence dès l’arrivée de l’avocat à la prison pour annuler la visite, alors que l’avocat a déjà parcouru une longue distance, ce qui s’est produit à plusieurs reprises ; en outre, il y a des retards importants dans la réponse aux demandes de visite, pouvant durer deux semaines ou plus, voire plusieurs mois, surtout en cas de demandes de visite pour des prisonniers condamnés à perpétuité.
Il a aussi été rapporté que les prisonniers ont été victimes d’agressions et de menaces avant ou après leurs rencontres avec les avocats, en plus de l’interdiction récente infligée à plusieurs avocats de leur rendre visite pendant plusieurs mois consécutifs.
Le communiqué indique que l’occupation continue de commettre le crime de disparition forcée contre un grand nombre de détenus de Gaza, en empêchant les équipes juridiques d’accéder à ces prisonniers. Il précise que les tentatives des organisations de défense des droits humains ces derniers mois, suite aux modifications apportées à certains règlements concernant les détenus de Gaza, ont permis à ces institutions de visiter des dizaines d’entre eux, mais toujours sous des mesures de sécurité strictes.
H.A