Washington, le 15 juin 2023, WAFA- Les États-Unis recherchnt actuellement plus d'informations auprès du gouvernement israélien concernant la fermeture du dossier d’enquête avec les soldats israéliens impliqués à la torture et à la mort du Palestinien américain de 80 ans, Omar Asaad, l’année dernière, sans leur être inculpés ou accusés.

Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, a dit hier aux journalistes : « Nous nous attendions à une enquête criminelle approfondie et à une pleine responsabilité. Nous avons été clairs sur notre profonde préoccupation concernant les circonstances entourant la mort d'Omar Assad et la nécessité d'une telle responsabilité. Israël lui-même a déclaré que l'incident montrait clairement un manque de jugement moral et un échec à protéger le caractère sacré de la vie humaine. Depuis la mort tragique de M. Assad, nous avons continué à discuter de cet incident troublant avec le Gouvernement israélien. Nous sommes au courant de la conclusion de l'enquête à ce sujet ».

Il a ajouté que les États-Unis recherchent plus d'informations auprès du gouvernement israélien.

Hier, la famille d'Omar Asaad, du village de Jaljulia, au nord de Ramallah, décédé d'une crise cardiaque en janvier 2022 alors qu'il était détenu par des soldats israéliens dans une nuit froide, les mains menottées et les yeux bandés, a annoncé qu'elle ferait appel de la décision du procureur militaire israélien de clore son dossier sans inculper aucun des soldats responsables de sa mort.

L'avocat de la famille, Hassan Khatib, a déclaré qu'il déposerait un recours contre la décision de clore le dossier d'enquête d'Asaad sans émettre d'actes d'accusation contre les soldats qui ont causé sa mort.

Il a déclaré à WAFA que si le parquet militaire refusait d'accepter l'appel, une requête serait déposée auprès de la Cour suprême israélienne à cet égard.

Il a souligné que le parquet avait annoncé en janvier de cette année qu'il déposerait un acte d'accusation contre les soldats qui ont commis le crime contre Asaad, mais après l'arrivée du nouveau gouvernement israélien d'extrême droite sous Benjamin Netanyahu, la décision a été annulée sur ordre de la direction politique.

Khatib a déclaré que l'affaire Asaad se déroulait en deux voies : la première est pénale avec le parquet militaire, et la seconde est légale avec le tribunal de district israélien, qui en octobre de l'année dernière a offert une compensation financière à la famille Asaad en échange de l'abandon de l'affaire, ce que la famille avait rejeté.

Il a souligné que les procédures judiciaires se poursuivront jusqu'à ce que justice soit rendue pour le défunt décédé alors qu'il était menotté et avait les yeux bandés.

Asaad est mort à l'aube du 12 janvier de l'année dernière après avoir été sorti de sa voiture, traîné et torturé par des soldats de l'occupation israélienne à l'extérieur de son village, et détenu pendant plusieurs heures dans une maison en construction dans des conditions de froid extrême et laissée là après sa mort sans que les soldats, qui avaient quitté la région, ne fassent quoi que ce soit pour lui.

Selon le journal israélien Haaretz, la force responsable de la mort d'Asaad s'appelle le bataillon « Nitzah Yehuda », qui comprend des colons extrémistes, dont certains vivent dans des avant-postes en Cisjordanie, et ses soldats, et qui est vraiment notoire, sont connus pour tourmenter les Palestiniens et surgir n'importe où au milieu de la nuit juste pour exercer leur autorité.

Le journal a déclaré que les tâches les plus importantes de cette division de l'armée d'occupation, sont d'arrêter les véhicules palestiniens, de débarquer leurs passagers, de les maltraiter et de les agresser physiquement, et c'est exactement ce qui s'est passé avec Asaad.

H.A