Genève, le 12 juillet 2023, WAFA - Des experts des Nations Unies ont déclaré mercredi, que l'expulsion forcée et le déplacement de la famille Ghaith Sub Laban et de nombreuses autres familles palestiniennes à Jérusalem-Est, constitue un crime de guerre qui doit cesser immédiatement.
Ils ont ajouté : "Il est extrêmement choquant et déchirant de voir Noura Ghaith et Mustafa Sub Laban, un couple palestinien âgé, être expulsés de leur maison familiale où ils ont vécu toute leur vie et élevé leurs enfants."
Les autorités d'occupation israéliennes ont expulsé de force Noura Ghaith et Mustafa Sub Laban de leur domicile dans la vieille ville de Jérusalem, dans les premières heures du mardi.
La famille Ghaith Sub Laban, qui détient un bail protégé sur la maison depuis 1953, aurait été constamment harcelée et poursuivie par les autorités israéliennes et les colons, cherchant à reprendre leur maison en vertu d'une loi intrinsèquement discriminatoire qui s'applique aux Palestiniens de Jérusalem-Est.
Les experts ont evoqué : « Comme nous l’avons dit à maintes reprises, les expulsions forcées de Palestiniens à Jérusalem-Est font partie du mécanisme d’apartheid israélien à l’œuvre, visant à renforcer l’appropriation juive de Jérusalem et la domination raciale sur la population de la ville ».
Ils ont souligné que le cas de la famille Ghaith Sub Laban n'est pas unique, mais représente plutôt une pratique généralisée et systématique d'Israël pour expulser et déplacer de force les Palestiniens de Jérusalem-Est et étendre ses colonies illégales.
Dans tout Jérusalem-Est, quelque 150 familles palestiniennes risquent d'être expulsées et déplacées de force par les autorités israéliennes et les organisations de colons.
« Le transfert par Israël de sa population vers les territoires occupés, est une violation flagrante du droit international humanitaire et un crime de guerre », ont souligné les experts.
Et de poursuivre: « Israël doit immédiatement mettre fin à ces actions délibérées, qui non seulement violent délibérément les droits des Palestiniens à l'autodétermination, à la non-discrimination, à un logement convenable et à la propriété, mais causent également un traumatisme à la famille touchée et à l'ensemble de la communauté palestinienne qui vit sans protection sous la domination israélienne, qui viole les règles et principes fondamentaux du droit international ».
Ils ont ajouté : "Il est du devoir des autres nations de mettre fin aux attaques incessantes contre le système du droit international".
Les experts ont soulevé ces questions à plusieurs reprises avec le gouvernement israélien sans aucune réponse jusqu'à présent.
F.N