Accueil Les Prisonniers 23/July/2023 12:23 PM

Les prisonnières palestiniennes endurent des conditions inhumaines dans les geôles d’occupation

Les prisonnières palestiniennes endurent des conditions inhumaines dans les geôles d’occupation

Ramallah, le 23 juillet 2023, WAFA- La Commission des Affaires des détenus et ex-détenus a appelé aujourd’hui, dimanche, les institutions humanitaires, des droits de l'homme et des femmes à intervenir immédiatement pour mettre fin aux violations et aux harcèlements quotidiens pratiqués par les autorités d’occupation israéliennes contre les prisonnières palestiniennes dans la geôle d’Ad-Damoun.

La Commission a clarifié, après la visite de son avocate, Hanan Al-Khatib à un certain nombre de détenues, que les conditions de vie empirent et se compliquent, d’autant plus que la situation psychologique de plusieurs prisonnières a une réelle incidence sur la vie quotidienne, et qu'il n'y a aucune ingérence de la part de l'administration pénitentiaire pour s'occuper des détenues malades en toute intimité, ou pour leur fournir le traitement nécessaire et approprié.

Selon la Commission, les revendications des détenues sont confrontées à de procrastination et de l’indifférence de la part l'administration pénitentiaire.

28 Palestiniennes sont emprisonnées dans la geôle d’Al-Damoun, selon la Commission, en plus de deux femmes détenues dans la soi-disant clinique de la prison de Ramla, et de deux femmes détenues à « Abu Kabir », ce qui porte le nombre total de femmes détenues à 32.

Il faut mentionner que la prison d’Ad-Damoun a été construite pendant l'occupation britannique de Palestine en tant qu’« entrepôt de tabac ». En 1948, il a été pris par Israël et transformé en prison pour les résistants palestiniens.  Cette prison est pleine d'humidité et presque inhabitable et manque des bases de la vie les plus minimums.

Selon HaMoked qui est une organisation indépendante financée exclusivement par des particuliers et des institutions en Israël, les femmes incarcérées à Ad-Damoun, gardées par de nombreux hommes, se voyaient refuser un sentiment fondamental d'intimité et d'espace personnel. Par conséquent, les femmes ne peuvent pas mener une routine quotidienne normale telle qui existe pour les détenus de sexe masculin.

HaMoked a expliqué que les détenues sont particulièrement vulnérables en raison des besoins de santé spécifiques aux femmes à qui les prisons sont généralement mal adaptées à leurs fournir mais s'étant développées principalement pour incarcérer les hommes. Cela se manifeste par des installations et des fournitures sanitaires inadéquates, une alimentation inadaptée et des soins médicaux inappropriés. Dans de telles circonstances, il est particulièrement important de respecter les normes internationales des Nations Unies établies concernant les besoins uniques des femmes incarcérées.

HaMoked décrit les conditions à Damoun : « Dans le quartier des femmes, la vidéosurveillance fonctionne 24 heures sur 24 et la direction de la prison refuse de couvrir les caméras. Ceci, contrairement à la situation dans la prison de Sharon, où auparavant l'IPS détenait toutes les prisonnières « de sécurité » et où la direction de la prison a donc éteint les caméras de vidéosurveillance et les a même couvertes ».

HaMoked se plaignait du refus persistant de la direction de la prison de Damon de répondre aux besoins des détenues musulmanes palestiniennes et persistait à doter le quartier de gardiens masculins, ce qui contredit également l'ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenues.

Le fait que des gardiens masculins soient présents dans le bloc cellulaire et puissent surveiller les activités des détenues à tout moment sur les moniteurs CCTV, sape considérablement le sentiment de sécurité et d'intimité des femmes et limite bon nombre de leurs activités quotidiennes. Lorsqu'elles sont autorisées à sortir dans la cour, beaucoup se couvrent complètement, « couvre-chef », pendant le seul moment où elles peuvent être exposées au soleil. Beaucoup ont également évité de faire des activités physiques à l'extérieur - parce qu'elles craignent que les hommes ne les regardent. Cela comporte inévitablement des risques pour la santé. En effet, d'après les affidavits recueillis par HaMoked auprès des femmes détenues à Damon, il s'avère que beaucoup souffrent de problèmes de santé liés au manque d'exposition au soleil, tels que des problèmes de peau, la perte de cheveux et des douleurs musculaires et osseuses. HaMoked a également noté que des gardiens masculins étaient également présents dans d'autres espaces publics utilisés par les détenues et les passages les reliant, y compris les zones de loisirs et de sommeil ainsi que les salles de bains - y compris les douches, qui, d'ailleurs, ne sont accessibles que pour de courtes périodes tout au long de la journée.

H.A

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