Tel-Aviv, le 12 août 2023, WAFA - Les manifestations de protestation contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et son plan d'affaiblissement de la justice ont été renouvelées ce samedi soir, pour la 32e semaine consécutive.
Des manifestations ont eu lieu dans des dizaines de villes et villages, dont Tel- Aviv, Haïfa, Ramla, Hadera, Bat Yam, Herzliya, Jérusalem, Rehovot, Nes Ziona, Karmiel et Netanya.
La police israélienne a anticipé les manifestations en annonçant la fermeture de plusieurs rues à Tel-Aviv et Haïfa.
Des dizaines de milliers de manifestants ont afflué vers le principal site de protestation de la rue Kaplan à Tel-Aviv. Des manifestations de masse ont également été organisées au carrefour "Horef" à Haïfa.
Des centaines de manifestants ont fermé le carrefour "Karkur" près de Hadera, avant que la police israélienne ne les disperse et ne rouvre le carrefour.
Le 24 juillet, la Knesset israélienne a voté, en deuxième et troisième lectures, un projet de loi abolissant l'argument du caractère raisonnable, devenant ainsi une loi efficace malgré de nombreuses objections internes.
La loi empêcherait les tribunaux israéliens, y compris la Cour suprême, d'appliquer ce que l'on appelle la « norme de raisonnabilité » aux décisions prises par les élus.
La loi abolissant l'argument du raisonnable est l'un des 8 projets de loi présentés par le gouvernement israélien dans le cadre de son plan d'affaiblissement du système judiciaire.
Les manifestations se poursuivent malgré les vacances d'été de la Knesset israélienne au mois d'août, et en prévision des audiences qui se tiendront par la Cour suprême en septembre prochain concernant la clause d'argument du raisonnable qui a été abolie par la "Knesset" le mois dernier.
Les leaders des protestations ont évoqué plusieurs possibilités au cas où le gouvernement israélien ne se conformerait pas à la décision de la Cour suprême, et ont menacé de "paralysie totale" et de grève générale sur le marché du travail sans préciser de délai.
Le gouvernement Netanyahu cherche à apporter des modifications radicales aux systèmes juridiques et judiciaires, à éliminer presque complètement l'autorité de contrôle judiciaire de la Cour suprême et à donner au gouvernement une majorité automatique au sein du comité de sélection des juges, ce qu'un large segment d'Israéliens considère comme "ciblant la démocratie et sapant le système judiciaire".
Depuis l'annonce du plan début janvier, des dizaines de milliers d'Israéliens manifestent chaque semaine pour dénoncer le gouvernement que Netanyahu a formé en décembre et son plan d'affaiblissement du « système judiciaire ».
F.N