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Accueil Les Prisonniers 27/August/2023 10:07 AM

Journée nationale pour la récupération des corps des martyrs palestiniens

Journée nationale pour la récupération des corps des martyrs palestiniens

 Ramallah, le 27 août 2023, WAFA-

Par Rudayna Nahhas

Aujourd'hui marque la journée nationale pour la récupération des corps des martyrs palestiniens, approuvée par le Conseil des ministres palestinien en 2008 la désignation du 27 août de chaque année comme journée nationale pour la récupération des corps des martyrs palestiniens et arabes, afin d'exercer une pression populaire et publique en faveur d'une démarche visant à révéler le sort des corps des martyrs et des disparus, et à permettre aux familles des martyrs de récupérer les corps de leurs enfants.

Il y a 256 martyrs palestiniens, y compris 9 enfants, dont les corps sont documentés comme étant détenus dans les “cimetières des nombres”, où les Palestiniens sont enterrés avec des numéros plutôt qu’avec leurs noms, tandis que 131 autres corps de martyrs palestiniens sont détenus dans les réfrigérateurs des morgues de l’occupation. 

Ces martyrs ont donné leur vie dans le mouvement de résistance palestinien, et leurs corps restent emprisonnés même après leur mort. Un certain nombre de ces martyrs ont été emprisonnés avant leur mort, et cette bataille reste une partie intégrante du mouvement des prisonniers palestiniens.

L’occupation poursuit une politique fasciste dans son traitement des martyrs palestiniens et arabes. En refusant de donner à leurs familles la possibilité d’enterrer leurs proches, l’occupation utilise les corps des martyrs comme un mécanisme de torture psychologique de leurs familles en les détenant pendant des années et en les utilisant comme une carte de négociation avec la partie palestinienne.

Le peuple palestinien a clairement fait savoir que cette politique barbare ne “dissuadera” jamais les jeunes Palestiniens de prendre part à la résistance. Ces martyrs restent prisonniers de l’occupation même après leur mort, et leurs familles et le peuple palestinien dans son ensemble ont tout à fait le droit de les libérer, de les honorer et de les enterrer dans des cérémonies dignes des sacrifices qu’ils ont consentis pour la cause de la Palestine, pour le retour et la libération.

Les réfrigérateurs des morgues d'occupation

Après que les forces d’occupation ont pris les corps des palestiniens tués dans les rues et dans les champs, ou après la mort d’un prisonnier due à une négligence médicale ou à la torture, l’occupation transfère le corps du martyr dans une morgue jusqu’à ce qu’une décision soit prise sur le sort de sa dépouille, ce qui peut prendre des années.

L’occupation utilise ce type de détention comme un mécanisme de punition collective des familles palestiniennes, pour faire pression sur elles et rendre leur vie quotidienne encore plus douloureuse. Cette politique de détention des corps des martyrs est combinée avec des démolitions de maisons, la répression contre les parents des martyrs à travers l’arrestation et la persécution, l’expulsion de ces familles de leurs maisons et résidences, et le renforcement du niveau de contrôle et de surveillance des familles.

L’occupation utilise également les corps des martyrs comme otages et comme carte de négociation pour d’éventuels accords d’échange de prisonniers avec la partie palestinienne, une politique officielle confirmée par la Cour suprême israélienne le 9 septembre 2019.

Les autorités d’occupation adoptent également une politique consistant à s’abstenir de délivrer des certificats de décès aux martyrs, ce qui entrave la vie de leurs familles et les empêche d’entreprendre toute action légale concernant le martyr.

Dans de nombreux cas, l’occupation s’abstient de toute annonce après avoir affronté les combattants, les avoir kidnappés ou avoir pris leurs corps, de sorte que certains parents ont encore de l’espoir pour le retour de leurs enfants ou au moins leur survie, en particulier ceux qui n’ont pas de photos ou de vidéos prouvant le martyre de leur fils ou de leur fille.

La politique de rétention des corps des martyrs a une longue histoire tout au long de l’occupation, et particulièrement après 1967,  les coprs des martyrs sont détenus depuis cette date. Bien que cette politique ait été temporairement suspendue en 2008, de nombreux martyrs d’avant cette époque continuent d’être détenus dans les “cimetières des nombres.” Depuis 2015, l’entité sioniste a recommencé à détenir les corps des martyrs palestiniens dans des morgues dans le cadre d’une politique systématique de punition collective. Les familles palestiniennes des martyrs s’interrogent sur la manière dont les corps de leurs proches sont traités, en particulier compte tenu des preuves documentées selon lesquelles, tout au long des années 1990, les organes des martyrs palestiniens ont été prélevés ou utilisés pour des études au Centre national israélien de médecine légale.

De 2015 à aujourd’hui, on dénombre environ 120 dépouilles de martyrs détenues indûment par l’occupation dans des réfrigérateurs et des morgues de l'occupation. Parfois, plusieurs corps sont placés dans la même chambre mortuaire, et  sont maintenus à une température très basse qui gèle le corps et peut également le déformer ou le blesser.

Après avoir détenu le corps du martyr pendant plusieurs années, les tribunaux sionistes peuvent décider de transférer les restes dans les “cimetières des nombres” sans en informer les familles ou les avocats. Il s’agit d’un cauchemar particulièrement dévastateur pour les familles, car cela rendra encore plus difficile la récupération des restes de leurs proches.

Cimetières des nombres

Le terme “cimetières des nombres” s’applique aux sépultures secrètes entourées de pierres, sans pierres tombales, où une plaque métallique portant un numéro spécifique est installée au sommet de la tombe. Ces cimetières sont appelés “cimetières de nombres” parce qu’ils utilisent des nombres plutôt que les noms des martyrs, et chaque numéro a un dossier spécial avec des informations et des données sur le martyr conservées par les institutions israéliennes.

Les autorités d’occupation poursuivent une politique de négligence délibérée à l’égard des corps des martyrs et ne fournissent pas d’informations adéquates sur les restes et prétendent parfois qu’elles ne disposent pas du tout de ces informations. 

À d’autres moments, ils n’enregistrent pas l’endroit où le corps du martyr a été enterré. Aucun échantillon d’ADN n’est conservé pour identifier les martyrs. Ces mesures s’ajoutent à d’autres politiques visant à nuire intentionnellement à la famille du martyr et au peuple palestinien.

Les cimetières des nombres sont placés sous la responsabilité du ministère israélien de la Guerre – ce qui signifie qu’il s’agit de “zones militaires fermées” dont il est interdit de s’approcher ou de prendre des photos, sachant que les familles des martyrs, les médias et les représentants des organisations internationales de défense des droits humains ou des organisations humanitaires n’ont pas le droit de les visiter.

Selon les institutions de défense des droits humains, la politique consistant à détenir les corps des martyrs palestiniens dans les “cimetières des nombres” est appliquée depuis l’occupation de la Palestine en 1948.

Selon les données diffusées par la presse israélienne, ces cimetières ne répondent pas aux spécifications minimales appropriées pour enterrer les morts d'êtres humains, de sorte que certains d'entre eux pourraient avoir été complètement disparus en raison de l'érosion du sol et de la manière dont les martyrs ont été enterrés. 

Cela semble insultant et offensant pour leur dignité, car le martyr est souvent enterré avec du sable et de la boue sans mettre de barrière de ciment, et parfois plus d'un martyr est enterré dans la même fosse, et les fosses ne peuvent pas inclure plusieurs martyrs à la fois femmes et hommes.

Des mesures strictes en cas de remise du coprs d'un martyr

Les restrictions sont très strictes en cas de remise du corps d'un martyr, surtout s'il s'agit d'un Jérusalémite, car les forces d'occupation imposent des restrictions strictes lors des funérailles et se déploient dans les environs, en plus d'agresser les citoyens, les empêchant de participer aux funérailles.
 L’occupation ne permet qu'à 25 personnes seulement à participer aux funérailles, ainsi de payer des montants exorbitants, et interdit l’entrée des téléphones portables dans le cimetière.

En fin voici quelques noms des palestiniens qui sont toujours détenus par les autorités d'occupation israéliennes :

Anis Dawlah, dont le corps est détenu depuis 1980, Aziz Owaisat depuis 2018, Fares Baroud depuis 2019, Nassar Taqatqa depuis 2019, Bassam Al-Sayeh depuis 2019, Saadi Al-Gharabli depuis 2020, Kamal Abu Waar depuis 2020, Sami Al-Amour depuis 2021, Dawood Al-Zubaidi depuis 2022, et Nasser Abu Hamid depuis l'année dernière 2022, et Khader Adnan depuis le 2 mai 2023.

R.N/F.N 

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