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Accueil Occupation 07/July/2025 05:40 PM

L’armée israélienne entame la démolition de dizaines de maisons dans le camp de réfugiés de Tulkarem malgré un gel judiciaire

L’armée israélienne entame la démolition de dizaines de maisons dans le camp de réfugiés de Tulkarem malgré un gel judiciaire
Photo d'archive.

Tulkarem, le 7 juillet 2025, WAFA– Les forces d’occupation israéliennes ont commencé ce lundi à démolir plusieurs bâtiments résidentiels dans le camp de réfugiés de Tulkarem, poursuivant leur offensive contre le camp pour le 162e jour consécutif.

Selon la correspondante de WAFA, des bulldozers militaires ont entamé la destruction de bâtiments dans le quartier al-Marb’a, dans le cadre d’un nouveau plan visant la démolition de 104 immeubles, soit environ 400 logements. Cette opération s’inscrit dans la continuité des démolitions massives qui ont touché plusieurs zones du camp ces derniers jours.

Hier, les autorités israéliennes avaient annoncé leur intention de mettre à exécution des ordres de démolition à grande échelle, et ce en dépit d’une décision antérieure de la Cour suprême israélienne gelant ces ordres. Le Centre juridique Adalah, qui défend les droits des Palestiniens, a souligné que cette décision contredit directement un arrêt judiciaire du 3 juillet, lequel n’autorisait les démolitions qu’en cas de "nécessité militaire urgente".

L’avocate Suhad Bishara, directrice de l’unité juridique d’Adalah, a souligné que l’État lui-même avait reconnu que le camp était quasiment vide de ses habitants, ce qui contredit l’argument sécuritaire invoqué par l’armée pour justifier les destructions immédiates.

Le centre Adalah a déposé une nouvelle requête auprès de la Cour suprême, dénonçant le caractère irréversible de ces démolitions et le refus des autorités de permettre aux résidents de défendre leurs droits, ce qui constitue, selon le centre, un déplacement forcé et une privation illégale de logement et de biens. Il a également demandé à joindre un avis d’expert produit par l’ONG Bimkom – Urbanistes pour les droits à l’aménagement, en raison de l'urgence imposée par l’armée, qui avait délivré ses ordres le 30 juin, ne laissant que 72 heures aux habitants pour réagir.

Hier également, l’armée israélienne a permis à certaines familles d’entrer dans le camp pour récupérer des biens essentiels, concernant 54 des maisons visées par les démolitions. Mais cette opération s’est déroulée dans un climat de violence et d’intimidation, marqué par des tirs à balles réelles, des détentions arbitraires et des entraves à l’évacuation.

Cette escalade s’inscrit dans une politique systématique de pressions et de punitions collectives contre les résidents du camp, qui subissent des ordres d’évacuation forcée depuis le début de l’agression, dans un contexte de blocus strict, de destructions massives et de traumatismes collectifs.

H.A

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