Ramallah, le 31 aouut 2023, WAFA - Environ 70 détenus administratifs dans les prisons d'occupation poursuivent leur boycott des tribunaux militaires d'occupation, dans le contexte de la lutte contre le crime systématique de détention administrative, que les autorités d'occupation continuent d'intensifier, en arrêtant des centaines de personnes sous prétexte de l'existence d'un « dossier secret ».
A savoir que le nombre des détenus est de 1 200, et ce nombre est le plus élevé depuis les années 2000.
Le Club des Prisonniers a expliqué, dans un communiqué publié aujourd'hui jeudi, que la majorité des détenus qui poursuivent le boycott, sont d'anciens prisonniers qui ont passé des années dans les prisons d'occupation, dont la plupart étaient en détention administrative, soulignant que la démarche de boycott constitue l'outil le plus important de lutte que les détenus administratifs ont travaillé à mettre en œuvre depuis l'année dernière, dont la plus importante est de faire face à ce crime.
Et de poursuivre que cette mesure de boycott s'ajoute à un certain nombre de mesures militantes que les détenus administratifs continuent de mettre en œuvre, y compris les grèves individuelles, qui constituent toujours leurs outils les plus importants.
Le Club a souligné que les tribunaux d'occupation étaient et sont toujours l'arme principale pour consolider ce crime et mettre en œuvre les décisions des services de renseignement d'occupation, à travers des audiences fictives, et qu’avec toutes leurs composantes, font partie du système d'apartheid qui existe contre notre peuple.
Le Club des Prisonniers a renouvelé son appel à la nécessité de réévaluer la continuité du traitement avec l'appareil judiciaire de l'occupation, en particulier dans la question de la détention administrative.
Cependant, la prise en compte de cette question s'est remarquablement intensifiée ces dernières années, en particulier cette année avec la présence d'un gouvernement fasciste de droite, grâce aux suivis effectués par les institutions et à centaines décisions des tribunaux qui confirment la mise en œuvre des décisions politiques, notamment en matière de détention.
Le club a inclus dans sa déclaration certaines informations sur la détention administrative, comme suit :
Depuis le début de l’année 2023 en cours, l’occupation a émis plus de (2 200) arrêtés de détention administrative.
Le nombre de personnes placées en détention administrative dépassait les 1 200, dont au moins 21 enfants et trois femmes détenues.
Ce pourcentage est le plus élevé depuis les années 2000.
La lutte des détenus palestiniens contre la politique de détention administrative remonte à 1997.
- Depuis fin 2011 jusqu'à la fin de cette année, les prisonniers et détenus ont mené plus de 430 grèves individuelles, la plupart contre la détention administrative.
En 2014, les détenus administratifs ont mené une grève collective qui a duré 62 jours.
Au cours de l’année 2022, 30 détenus administratifs ont mené une grève de la faim pendant 19 jours, en guise de cri contre ce crime.
- Plus de 80 % des détenus administratifs sont d'anciens détenus qui ont été soumis à de nombreuses reprises à l'internement administratif, notamment des personnes âgées, des malades et des enfants.
- Les détenus administratifs sont principalement détenus dans trois prisons : (Ofer, Néguev et Megiddo), et le reste est détenu dans plusieurs autres prisons.
- Le pourcentage le plus élevé d'ordonnances de détention administrative par rapport aux cinq dernières années, au cours de l'année écoulée 2022, s'est élevé à (2409), et le pourcentage le plus élevé d'ordonnances de détention administrative a été enregistré en juillet 2023, s'élevant à (370).
F.N