Ramallah, le 11 septembre 2023, WAFA – La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a informé dans son rapport publié aujourd'hui lundi, que la détenue, Fatima Amarneh, a été soumise aux pires types d'abus et de torture pendant sa détention dans la ville occupée de Jérusalem.
La Commission a ajouté que l'avocate de la Commission, Hanan Al-Khatib, a rendu visite à la détenue Amarna dans la prison de Damoun qui lui a fourni tous les détails des circonstances de sa détention.
Elle a indiqué que le 04/09/2023, vers neuf heures du soir, Fatima Amarneh (41 ans) de la ville de Jénine quittait la mosquée Al-Aqsa et qu'un des soldats d'occupation lui a donné des coups de pied dans la jambe, en affirmant qu’elle avait tenté de le poignarder, puis plusieurs militaires l'avaient attaquée et sévèrement battue, jusqu'à ce qu'elle perde connaissance, elle s'est retrouvée menottée à l'intérieur d'un véhicule militaire entouré de femmes soldats.
La commission a poursuivi : « Après cela, la prisonnière a été transférée au centre d'interrogatoire (d'Al-Qashla), et l'enquêteur a continué la série de tortures, en la battant et en essayant de l'intimider et de violer sa vie privée parce qu'elle est voilée, tandis que les femmes soldats l’avaient fouillé à nu à plusieurs reprises.
Selon la prisonnière: « Les soldats m'ont mis dans le camion et m'ont piétiné violemment, parfois très vite et parfois ils s'arrêtaient brusquement, alors qu'ils me déplaçaient d'un endroit à un autre, dans le but de faire pression, les femmes soldats m'ont serré les menottes pour me faire mal, et certaines d'entre elles me bousculaient, me donnaient des coups de pied et me frappaient, elles ont déchiré mon jilbab, puis elles m'ont emmené à la prison de Ramla, où j'ai dormi sans manger.
La prisonnière poursuit: "Elles m'ont mis seule dans une cellule d'isolement, dans des conditions difficiles et dures, le lit avait un mince matelas en cuir, sans oreiller, la couverture était sale et sentait mauvais. Quant aux toilettes, c’était un trou dans le sol avec une odeur nauséabonde, après ça j'ai été transférée à la prison Damon".
L'avocate a souligné que des traces de contusions sont encore présentes sur le corps de la détenue Amarneh, en raison de la gravité des coups qu'elle a reçus au moment de son arrestation, et qu'une partie de ses vêtements portent des traces de sang.
Il convient de noter que 31 prisonnières palestiniennes croupissent dans la prison de Damon, dont sept mères, qui souffrent de nombreuses violations dont l’isolement, les conditions d’interrogatoire atroces et les descentes dans leurs cellules, ainsi que l’absence des toilettes dans leurs cellules.
F.N
