New York, le 21 septembre 2023, WAFA- Le président Mahmoud Abbas s'est adressé aux dirigeants du monde participants à la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, en disant: ‘Il est important de penser que la paix ne peut être réalisée au Moyen-Orient sans que le peuple palestinien n’obtient tous ses droits nationaux légitimes’.
Le président a appelé la communauté internationale à mettre en œuvre ses résolutions concernant la réalisation du droit palestinien et à mettre fin à l'occupation, qui défie plus de milles résolutions de la communauté internationale, viole les principes du droit international et de la légitimité internationale, et s’efforce de changer la réalité historique, géographique et démographique sur le terrain, afin de consacrer l'apartheid.
En outre, le président a appelé la communauté internationale à respecter ses responsabilités pour préserver le statut quo historique et juridique de la ville sainte de Jérusalem, notamment la Mosquée Al-Aqsa et l’Eglise du Saint-Sépulcre, ainsi que la Mosquée Al-Ibrahimi, à Hébron.
Dans son discours, le président palestinien a posé plusieurs questions et a demandé des réponses: pourquoi rester silencieux sur toutes les violations flagrantes du droit international commises par Israël, l'Etat occupant ? Pourquoi n'est-elle pas sérieusement tenue pour responsable, et n'est-elle pas sanctionnée pour avoir ignoré et violé les décisions de la légitimité internationale, comme c'est le cas avec d'autres pays ? Et pourquoi adoptez-vous un ‘double standard’ quand il s'agit d'Israël ? Pourquoi acceptez-vous qu'il soit un État au-dessus de la loi ?’.
Le président a poursuivi : ‘Malgré la triste réalité, 30 ans après l'accord d'Oslo, dont Israël a ignoré, nous espérons toujours que l'ONU pourra mettre en œuvre ses résolutions visant à mettre fin à l'occupation, à l'indépendance de l'État de Palestine, avec sa capitale Jérusalem-Est, sur les frontières de 1967, et à résoudre la question des réfugiés conformément aux résolutions de la légitimité internationale, en particulier la résolution 194, et à l'application des résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité, qui affirment l'illégalité de l'occupation et des colonies, en particulier la résolution no 2334, ainsi que l'initiative de paix arabe’.
Le président Mahmoud Abbas a appelé l'organisation internationale à convoquer une conférence internationale de paix pour résoudre le conflit palestino-israélien et à assurer la protection du peuple palestinien dans les territoires occupés.
« À la lumière de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix en raison de la politique d’Israël, nous venons devant vous pour lancer à nouveau un appel en faveur de la tenue d’une conférence internationale de paix à laquelle participeront tous les pays concernés par l’instauration de la paix au Moyen-Orient. C'est pourquoi je demande à votre chère organisation et au Secrétaire général, M. Antonio Guterres, de demander et de prendre les dispositions nécessaires pour convoquer cette conférence de paix, qui pourrait être la dernière occasion de sauver la solution à deux États et d'empêcher la la situation ne se détériore plus sérieusement, menaçant la sécurité et la stabilité de notre région et du monde entier », a-t-il déclaré.
« J'appelle également votre organisation et le Secrétaire général à agir pour mettre en œuvre les résolutions visant à assurer la protection du peuple palestinien contre les agressions constantes de l'armée d'occupation et des colons israéliens terroristes, ainsi qu'à soutenir notre démarche auprès des tribunaux internationaux. et les organismes compétents, car la situation actuelle est intolérable et intenable.
Il a également indiqué : ‘l'Etat de Palestine allait porter plainte auprès des instances internationales concernées, contre Israël pour l'occupation continue de notre terre, les crimes qui ont été commis et continuent d'être commis contre nous, contre la Grande-Bretagne et l'Amérique pour leur rôle dans l'affreuse promesse de Balfour, et contre tous ceux qui ont joué un rôle dans la Nakba et la tragédie de notre peuple, pour exiger la reconnaissance, les excuses, la réparation des dommages, et l'indemnisation conformément au droit international’.
En outre, il a appelé à criminaliser la négation de la ‘Nakba palestinienne’ et à adopter le 15 mai de chaque année comme une journée internationale de commémoration, à la mémoire des centaines de milliers de Palestiniens qui ont été tués dans des massacres perpétrés par les gangs sionistes, dont les villages ont été détruits et les citoyens ont été déplacés de leurs maisons, et dont le nombre s'élevait à 950 000, représentant plus de la moitié de la population palestinienne à l'époque.
De plus il a demandé aux États membres des Nations Unies de prendre des mesures concrètes basées sur les résolutions pertinentes de la légitimité internationale et sur le droit international, et aux États qui n'ont pas encore reconnu l'État de Palestine, de déclarer cette reconnaissance, et que l'État de Palestine obtienne la pleine adhésion aux Nations Unies.
Le président a souligné la nécessité pour les Nations Unies de prendre des mesures sérieuses contre Israël, qui n'a pas respecté les conditions de son adhésion à l'ONU, et qui a bafoué les résolutions 181 et 194, et ses engagements, présentés dans une déclaration écrite par son ministre des Affaires étrangères de l'époque, Moshe Sharett.
Il a souligné que notre peuple continuera à défendre sa patrie et ses droits légitimes, à travers la résistance populaire pacifique en tant qu'option stratégique d'autodéfense, pour libérer la terre d'une occupation coloniale qui ne croit pas à la paix, qui ne tient pas compte des principes de la vérité, de la justice et des valeurs humaines.
En ce qui concerne la tenue d'élections générales, Mahmoud Abbas a déclaré : ‘Le gouvernement israélien entrave ces élections, comme cela est passé en 1996, 2005 et 2006, par sa décision d'empêcher la tenue d'élections à Jérusalem-Est, malgré l'intervention appréciée de nombreux États et organisations régionales et internationales, pour permettre à nos concitoyens de Jérusalem de voter et de se présenter à ces élections’.
Il a également réitéré son rejet de toute position qui nous rendrait responsables de la non-organisation de ces élections, qui représentent une nécessité palestinienne, et a déclaré: "Nous continuerons à nous tourner vers les instances internationales pour porter plainte contre le gouvernement israélien et le forcer à nous permettre de tenir ces élections tant attendues".
En ce qui concerne le soutien financier de la communauté internationale, Mahmoud Abbas a indiqué: " Tant que nous resterons sous l'occupation israélienne odieuse, nous aurons besoin d'une aide financière internationale, ainsi que d'un soutien financier à l'UNRWA’.
Il a ajouté: " Israël est responsable des restrictions qu'il nous impose, qui nous empêchent d'accéder à nos ressources naturelles, qui déduit notre argent sans raison, qui continuent de bloquer nos citoyens dans la bande de Gaza, et qui contrôlent tous les points de passage et les frontières entre la Cisjordanie et ses environs’.
N.S